L’épouse de Bois – Terri Windling
Publié une première fois en 2009 par les Moutons électriques, voici enfin réédité ce bijou de la littérature Fantasy ! Une immersion totale dans un monde de charme, de magie et d’enchantement !
Maggie Black apprend qu’un de ses plus anciens correspondants, David Cooper, vient de mourir en lui laissant tous ses biens en héritage. Elle s’installe dans l’ancienne maison du grand écrivain pour s’atteler à la rédaction de sa biographie. Ce que n’avait pas prévu Maggie, c’est que Cooper habitait en plein désert, dans les montagnes de l’Arizona. L’endroit semble faire partie d’un autre monde et est empli de mystère. Au fil de ses recherches, Maggie est envahie par la fantasmagorie des lieux et nous, lecteur, également. La magie primitive qui vous embrasse est pure. Tout ici semble plus profond, plus réel, plus essentiel.
En plongeant dans le passé du poète et dans les lettres qu’elle trouve dans sa maison, Maggie entame un voyage : dans la vie de cet homme et dans la sienne également. De questions bien réelles Pourquoi Cooper est-il mort noyé dans un lit de rivière asséché ? Pourquoi des coyotes rôdent-ils autour de sa maison ? Qui est l’étrange fille-lapin qui s’abrite sous les grands cactus ? à celles, plus mystique sur sa propre vie et le désenchantement qui la suit depuis quelques temps, l’héroïne découvre un chamanisme ancestrale. La magie de ces collines désertiques est puissante, Maggie Black devra prendre garde à ne pas y perdre la raison, ou la vie.
Terri Windling est une éditrice incontournable de la Fantasy. Elle a publié de nombreux romans et mis en lumière de grands talents. Elle signe ici l’un des chef-d’œuvres du genre. Admiratrice et amie de Brian Fround, elle s’inspire d’une de ses toiles pour guider son récit. L’épouse des bois est un roman merveilleux qui combine la Fantasy, la Féerie, l’Art et vous ouvre à des mondes infinis.
L’autrice donne la paroles aux créatures étranges peintes par Brian Froud. Véritable encyclopédie sur pattes, Terri maitrise si bien son sujet que l’on se perd entre réalité et fiction. Elle rend hommage au peintre mais également à Alan Lee, au folklore anglais, à Pablo Nerunda et à tout cet imaginaire collectif et aux mythes qui vivent en nous, instinctivement.
Quand vous refermez L’épouse des bois c’est pour prendre un billet pour un autre voyage. Un voyage dans l’univers enchanteur de Brian Froud. Illustrateur incontournable pour qui aime les mondes féeriques, son ouvrage Les Fées, co-écrit avec Alan Lee a considérablement marqué mon enfance. Des Trolls aux Gobelins en passant par d’autres créatures fabuleuses, il a donné vie à un tout un peuple et influencé à jamais notre imaginaire. En plus de ses peintures et livres, Brian Froud est celui vers qui Jim Henson se tourne pour donner vie aux personnages de Dark Crystal. Ils collaborent à nouveaux pour le long métrage Labyrinthe. Vous la reconnaissez, la patte Brian ? Une évidence !
Pour pousser plus loin dans le monde de Brian Froud, je ne peux que vous conseiller Les lettres des fées séchées de Lady Cottington.
Les lettres que William Shakespeare, C.J. Jung, Oscar Wilde, Wendy Darling, Raspoutine, la Reine Victoria, Annie Oaldey et tant d’autres ont écrit à Lady Cottington sont réunies dans cet ouvrage délicat. Les missives sont rédigées avec brio et titillent votre appétit littéraire. L’humour d’Angelica, jeune impertinent, est irrésistible.
C’est un livre objet, un herbier des fées (qu’on aplatit parce « La seule bonne fée est une fée plate » ) fait de papier jauni, d’enveloppes à décacheter, de pages à caresser.
Il signe une suite à ce bijou avec Le journal des fées de Lady Cottington qu’il écrit cette fois avec son épouse, Wendy Froud. Wendy Fround est une artiste de fantastique qui travaille pour le cinéma et si vous avez besoin de plus de diplôme, sachez qu’elle n’est rien d’autre que celle qui a crée Yoda…
Mais revenons à ce journal, celui de Madeline, descendante d’une certaine Angelica Cottington. Elle découvre le pouvoir des Fées, lié à sa famille. Si les textes sont moins bons que dans le premier opus, la délicatesse des illustrations est toujours au rendez-vous et saura vous émerveiller !
Pour continuer dans la famille Cottington, je vous présente Tâches étranges et odeurs mystérieuses, le journal de Quentin, le petit frère.
Humour grincheux et burlesque, cette étude vous emporte au pays des tâches, des pâtés et des odeurs qui semblent être des entités bien réelles. Sir Cottington a construit un Générateur d’Images Psychiques Nébulisées et un Gazéficateur d’Odeurs Primaires Nasalisées pour le prouver !
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