L’Amérique a perdu tout espoir.
Un super-vilain a investi la Maison Blanche et semé la destruction.
A présent dirigée par une poignée de puissants, la population ne croit plus au retour de ses idéaux . L’époque est à la survie, vaille que vaille, et tant pis pour les faibles.
(Pas de panique, ceci n’est pas un édito politique)
A l’occasion de la sortie en salle du film Logan de James Mangold avec le fidèle Hugh Jackman, je vous propose un retour sur l’EXCELLENTISSIME comics de Millar et McNiven sorti chez Marvel en 2008 : OLD MAN LOGAN.
Rednecks flippants, cavale à 100 à l’heure, dinosaures affamés et ultraviolence à gogo : c’est l’heure de sortir les griffes!
50 ans dans le futur. Les Super-Vilains ont triomphé. Les super-héros sont morts ou disparus, le territoire américain sous le joug de gangs despotiques.
Même Wolverine n’est plus. Désormais rangé, Logan vit désormais pour protéger sa famille. Il est vieux, abîmé, brisé . Devenu fermier, il refuse toute violence, malgré les provocations.
Mais quand le gang Banners, des rednecks tout droit tiré du film La colline a des yeux mais surtout petits-enfants effrayants du Hulk, viennent menacer sa famille, il sait qu’il n’a plus le choix .
S’il veut conserver la tranquillité de sa famille, il va lui falloir trouver de l’argent.
Il accepte donc le travail que lui propose Hawkeye : convoyer un mystérieux colis à travers le chaos qu’est devenu le pays . Une seule condition : Logan ne veut plus se battre, jamais . Mais face à un monde de violenece et à l’horrible vérité qui le tourmente, pourra-t-il survivre sans combattre?
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SWEET TOOTH de Jeff Lemire
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1602 de Neil Gaiman
WANTED de Millar et Jones
Quand Millar signe la mini-série en 2008, il prolonge des personnages créé pour une autres de ses série : les 4 Fantastiques (554 à 559).
Avec Old Man Logan, on entre dans un univers d’une noirceur extrême, d’une puissance et densité rarement égalée . Les héros sont morts, l’espoir avec, et le personnage principal est un homme fini, brisé.
Evidemment on pense au western Impitoyable de Clint Eastwood, et son héros tueur repenti. Il y a aussi du Mad Max dans la folie du monde post-apocalyptique.
Mais la thématique reste avant tout typique du personnage de Wolverine : un homme hanté par ses démons intérieurs, rongé par la culpabilité et son propre dégoût . Logan est en soi archétype du personnage de polar : désabusé et en lutte constante contre sa personnalité . Celui même qui fanfaronne être « le meilleur dans sa partie » est en fait un docteur Jekill impuissant et résigné .
A ce jour inédite en français (mais disponible en anglais chez votre libraire préféré), le personnage de Old Man Logan bénéficie de sa propre série-solo : Tout d’abord dans l’arc Secret Wars avec rien de moins que Brian Michael Bendis et Andrea Sorrentino en 2015. La série en cousr, toujours dessinée par Sorrentino et débutée en 2016 est elle signée Jeff Lemire ( cet auteur brillant dont on avait déjà parlé ici pour une série mettant en scène un gros dur dans un monde post-apocalyptique, souvenez-vous)
Si le film a manifestement choisi de s’éloigner de l’album pour ne garder que l’aspect vieillissant d’un Logan retraité, le comics reste évidemment un incontournable, explorant un univers jouissif et effrayant, détournant avec malice les codes de l’Univers Marvel et de ses personnages, poussant enfin Wolverine dans ses derniers retranchements .
Embarquez pour ce road-trip dantesque, et surtout n’oubliez pas, faut pas pousser pépé dans les orties..
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