Nous sommes le 19 novembre, oui. Déjà. Il reste tout juste un mois et des miettes de jours pour trouver le cadeau idéal pour tous les membres de votre famille. Et dieu sait qu’elle est nombreuse : père, mère, frère, soeur, cousin, grande tante, inconnu qui s’est incrusté. Bref, que des personnes essentielles pour vous.
N’étant pas ingrate et pour vous remercier de prendre le temps de lire ces quelques lignes, je vous enlève une première épine du pied.
Cible à gâter : une personne (homme, femme c’est égal), majeure, peu impressionnable, adepte des polars de notre époque (par polar de notre époque j’entends avec du sang, de la noirceur, des esprits torturés et beaucoup, beaucoup de détails) et aimant les graphismes aux traits épais et aux couleurs qui pourraient rappeler votre dernier cauchemar.
Objet à offrir : le premier volet de la série en quatre épisodes de Christian De Metter aux éditions Soleil, j’ai nommé No Body, soldat inconnu, disponible ici.
2007, Montana, USA : la police intervient sur une scène de crime encore occupée par le meurtrier. Un flic vient de tuer son coéquipier parce qu’il le tient pour responsable de la mort de sa femme. Non content de l’avoir éliminé, il a choisi de le découper en morceaux et d’attendre, patiemment, un verre à la main, la venue de ses collègues.
2008, prison du Montana, USA, Beatriz Brennan rend visite à ce tueur au sang froid avec pour mission de déterminer son profil psychologique. Est-il responsable ou non de ses actes ? Telle est l’unique porte de sortie qu’il pourrait saisir.
Or, étrangement, malgré qu’il refuse de s’exprimer, il répète à qui lui demande qu’il est parfaitement maitre de lui-même et donc condamnable à la peine de mort. Et ici, le qui, c’est notre jeune psychologue. Et jeune est finalement ce qui la rend plus compétente que beaucoup de ses prédécesseurs, entêtée elle refuse de s’en tenir là et trouve une solution futée et risquée : devenir sa biographe, lui donner un maximum de temps pour écouter son histoire, son unique point de vue, au risque de devenir la cible de sa nouvelle psychose.
Un premier tome dans lequel on plonge rapidement et où le suspense nous rappelle étrangement l’ambiance d’une bonne série télévisuelle. Un tour de force que De Metter maîtrise parfaitement après avoir aiguisé ses armes sur Shutter Island (éditions Casterman) et avoir parfait son art avec Au revoir là-haut (éditions Rue de Sèvres). Un maître en polar dessiné à suivre de prêt, et, bien sûr, à offrir (cf cible visée ci-dessus!).
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