Kimi no Knife

Tous les enfants le savent: il faut finir ce que l’on a commencé! Les parents des Editions Panini ont du venir leur tirer les oreilles ou leur retirer une gommette puisqu’elles ont enfin repris la publication de la très bonne série Kimi no Knife!
Stoppée en 2013 au tome 6, voici une nouvelle édition et les 10 tomes sont prévus pour fin 2022!

Yua Kotegawa, mangaka particulière

Les thématiques de la mangaka sont toujours sombres et paradoxales. Qu’elle traite de la peine de mort avec Détenu 042, de parricide dans Anne Freaks, de suicides dans le one-shot Line ou d’enquêtes paranormales dans le dernier Border, rien n’est jamais manichéen dans les univers qu’elle déploie.

Avec Kimi no Knife, Yua Kotegawa pose une question cruciale: pour 5 millions de yens, seriez-vous prêt à tuer un homme?

Shiki est professeur de collège. C’est un citoyen honnête, un homme serviable… un homme bien sous tous rapports. De gros problèmes d’argent ternissent cependant le tableau. Une nuit, dans un bar, il rencontre une femme qui lui offre 5 millions de yens pour assassiner un homme. Premier réflexe: refuser! Mais si on ajoute à la négociation que la cible est un criminel: cela change-t-il la donne? Sans vraiment y croire, Yukitaka Shiki accepte. Mais 24h plus tard, quand une voiture vient le chercher, il comprend qu’il s’est engagé dans une terrible mission. On lui fournit une arme: un couteau et un complice: Kuzumi, officier de police peu scrupuleux. Leur victime? Un homme d’affaire véreux. Malgré le cv peu reluisant du businessman, Shiki n’arrive pas à l’exécuter. Il commence par fouiller la maison en quête d’argent et découvre l’horreur du sous-sol…

La mangaka instaure une atmosphère intriguant, use avec finesse de l’effet de surprise et joue habilement des dilemmes. Les personnages principaux titillent votre curiosité grâce aux contrastes que l’autrice leurs prête. Son dessin, beaucoup critiqué par le lectorat m’a, pour ma part enchanté. J’aime vraiment ce style épuré qui apporte une touche étrange au scénario. Les apparition de noir y sont du coup presque violente! Il y a quelque chose de clinique dans le coup de crayon de Yua Kotegawa que j’aime profondément!