Une des bédés les plus réjouissantes de ce début d’année!
Avec KATANGA, le duo explosif d’Il était une fois en France (Glénat) signe un retour remarqué . Mélangeant la grande Histoire à la petite, multipliant les références et graphiquement ultramaitrisée, cette trilogie s’annonce déja comme un futur classique .
Fume, c’est du belge
1960. Après 80 ans de domination belge, le Congo proclame son indépendance . Le 11 juillet 1960, c’est une de ses provinces les plus prospères qui fait sécession . Le Katanga, région riche en gisements de cuivre, uranium et diamants déclare son indépendance et la création d’un état libre, à l’instigation de colons belges . Des casques bleus sont alors détachés par l’ONU afin de proposer une médiation, la confusion s’empare du Congo et les heurts se multiplient entre factions rivales .
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Charly est chauffeur pour un colon belge . Le jour de la proclamation de l’indépendance, dans un climat de panique et de violences, il va dérober une fortune en diamants .
Dans le même temps, les dignitaires katangais et ex-colons belges recrutent un groupe d’élite de mercenaires pour « libérer » les mines . Des barbouzes impitoyables et charismatiques, chargés de former les troupes . Des types peu recommandables venus de tous horizons (barbouzes, ex-nazi..), mais doués pour le carnage .
Les destins de ces hommes vont cependant se lier, comme la corde sur le pendu…
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un thriller vénéneux
Après Il était une fois en France (Glénat) qui traitait d’un destin sous l’Occupation ( 6 tomes, 2 intégrales, série multi-primée et unanimement saluée, 1 million d’exemplaires vendus), Nury et Vallée partent pour l’Afrique Centrale et sa décolonisation.
Corruption, massacres, trafic…Le scénario nous embarque d’emblée dans une atmosphère lourde et violente .
Mais la découverte de cette mallette de diamants va bouleverser les jeux de pouvoirs et aiguiser les appétits .
On entre bien dans un roman noir, sanglant et cynique, aux influences cinématographiques évidentes.
La galerie de personnages dessinée par Vallée, avec son dessin quasi-caricatural, fait penser à des acteurs à « gueules » comme Klaus Kinski, Lino Ventura ou Lee Van Cleef . Le cinéma-bis a clairement influencé les auteurs, tout comme le cinéma des années 50/60 (HG Clouzot, Lautner, .. ).
Le dessin par ailleurs est éclatant, Vallée se réjouissant manifestement de pouvoir se livrer à plus de plans en extérieur qu’avec la précédente série, les couleurs sont grandioses, le découpage haletant et le cadrage astucieux .
Bref, je pourrai en faire des tartines mais je vais faire simple.
Lisez KATANGA !
Faites-moi confiance..
Un triptyque qui marquera sans nul doute, et une des meilleurs bédé de ce début 2017
(le 2ème tome devrait paraître fin d’année)
Un vrai diamant, ca se mérite!
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