Entre mon article sur la bd Les beaux Etés et celui-ci sur la bd Intempérie, vous allez sûrement penser que je rédige mes articles en fonction de la météo ! Mais cela n’a rien à voir, la coïncidence étant juste de circonstance, il s’agit juste d’un de mes derniers coups de coeur : Intempérie
Il faut savoir que cette bande dessinée est l’adaptation éponyme du roman de Jesus Carrasco, élu meilleur roman espagnol de 2013. Je dois vous avouer que je n’avais jamais entendu parler de lui ni de son livre, mais après avoir lu cette bd, je pense faire quelques petites recherches sur cet auteur.
L’histoire se déroule dans la pleine espagnole, aride, déserte, étouffante. Un jeune garçon tente d’échapper à un groupe d’hommes avec à sa tête l’alguazil (shérif tout puissant des communautés espagnoles des années 70). Que cherche-t-il à fuir ? Pourquoi ces hommes s’acharnent contre lui ? Nous le découvrons au fil de l’album.
Dans sa fuite, l’enfant va faire la rencontre d’un berger qui va le prendre sous son aile et lui apprendre que la réaction est une solution (dans ce cas, la violence sera une réponse, mais au vu de la thématique de l’histoire, on peut être d’accord ou non avec !).
Le Larousse définit le mot intempérie comme une rigueur du climat. Cette définition correspond aussi bien à la dureté du texte qu’aux illustrations choisies. En effet, paru dans la collection Aire Libre, ce roman graphique contient peu de dialogues, mais les couleurs arrivent à retranscrire l’intensité, la dureté de ce que subit le jeune garçon. D’ailleurs, l’alguazil est toujours représenté par une forme rouge vif qui met un point précis sur la menace qu’il représente.
Les teintes jaunes et ocres, montrent également l’aridité, le soleil de plomb qui pèse sur les personnages. Un choix judicieux en terme de palette de couleurs, pour retranscrire ce qui devait être de la description dans le roman initial.
Une histoire avec une thématique dure, qui ne vous laissera pas indifférent. Elle risque de rester dans un coin de votre tête pendant un petit moment. En ce qui me concerne, c’est le cas…
Laisser un commentaire