Parce que le rayon de la FNAC de Lausanne, semaine après semaine, se développe et trouve son public, voici une seconde sélection de comics en langue anglaise.
(Retrouvez la première sélection ici).
C’est LE plus gros succès du comics en langue française, et de loin. Comme Naruto en son temps (un manga qui a pesé jusqu’à 10% du marché francophone), Walking Dead est la plus grosse vente du label comics de Delcourt, mais aussi la plus grosse vente du comics en général, et pointe à près de 120.000 exemplaires en premier tirage (un chiffre comparable à des best-sellers du calibre de XIII Mystery ou Lanfeust Odyssey). Image Comics, l’éditeur original, a publié jusqu’ici 2 Compendium, des pavés de plus de 1000 pages reprenant chacun l’équivalent de 8 volumes français. Vendus à un prix fort honnête, ils permettent de bouffer du zombie à foison, sans se demander quand on aura le prochain tome en main… Il faudra certes être délicat, il s’agit de volumes brochés, mais la fabrication reste plus que correcte, et si vous ne les utilisez pas comme cale-porte, vous devriez pouvoir les relire de temps à autre sans craindre qu’une volée de pages ne vous reste en main !
Deadpool, c’est la nouvelle coqueluche déjantée des amateurs de comics un peu barrés. Imaginez donc : il a le même pouvoir auto-régénérant que Wolverine (il a lui aussi subi les affres du projet Arme X), sauf qu’il est mercenaire, et de la pire espèce. Et franchement timbré, puisqu’il est clairement schizophrène et sociopathe. Accessoirement, il a aussi cette particularité de savoir qu’il est un personnage de comics, et se faire un petit plaisir de taper la discut’ avec le lecteur, de temps à autre. Et puis, oui, évidemment, il est drôle, parce qu’il sort des vannes pourries à tout bout de champ, qu’il se fout totalement de se faire blesser ou de tuer quelqu’un. Bref, Deadpool, c’est le Lobo de chez Marvel (nous en reparlerons plus tard), qui connait un succès qui ne se dément pas depuis quelques années (ne parlons pas de son passage ridicule dans le premier film de Wolverine, un scandale que les fans ne digèreront jamais). Et donc, ce fou furieux se retrouve ici dans une histoire parodiant, à sa manière, la vague zombie (de 28 jours plus tard à Walking Dead). C’est toujours aussi bourrin et débile, et c’est suffisamment court pour ne pas être lourd. Un plaisir coupable, mais quel plaisir !
Tous les fans de X-Men le savent, il y a certes eu Stan Lee, qui a créé l’équipe avec Jack « The King » Kirby. Mais il y a surtout eu un run magistral, signée par un jeune scénariste alors inconnu, Chris Claremont. Dans la lignée des chamboulements de la première équipe du professeur Xavier, Claremont va lancer dans le grand bain des personnages aussi emblématiques que Wolverine ou Tornade. Son cycle du Phénix Noir reste un moment important des X-Men, et il a tenu les rênes de cette saga durant près de 15 ans. Et c’est durant son règne que la série deviendra le monstre commercial qu’elle est toujours aujourd’hui (renforcée, il est vrai, par le succès du Marvelverse au cinéma, et par le succès en solo du personnage de Wolerine). Si vous en avez assez de courir après les éditions reliées de Panini reprenant l’intégrale des X-Men (et si vous en avez assez de leur traduction plus que discutable), Marvel est là ! Vous trouverez donc dans ces deux mastodontes (les fameux Omnibus que Panini publie un peu quand ça lui chante, dans des quantités infinitésimales) deux fois 900 pages de X-Men, avec les débuts de Wolverine en solo, et ce fameux cycle du Phénix noir. Un monument d’histoire du comics, à déguster !
Et comme promis, on finit par le plus beau, le plus costaud, le plus méchant : Lobo ! Si Urban publiera le premier volume (accompagné du Lobo/Batman) en fin d’année, qu’ils en soient remerciés, Lobo a vécu moultes aventures, et nombre d’entre elles ne sont disponibles qu’en VO ! Certaines ne le sont même plus, d’ailleurs (Lobo/The Mask, ou le Noël de Lobo, pour ne citer qu’eux)… Vous trouverez donc une sélection de ce qui existe toujours chez DC Comics, notamment Portrait of a Bastich, l’original, qui raconte la jeunesse édifiante de Lobo, ses premiers contrats lucratifs (et ses premiers massacres de masse). Car Lobo, pour vous situer, c’est un sociopathe d’un niveau industriel. Le genre a détruire une planète d’un claquement de doigts parce que ça l’amuse, ou parce qu’il le sent comme ça. Il se balade sur sa moto dans l’espace (sans casque, les casques, c’est pour les faibles), il encaisse des sommes dignes du PIB d’un pays développé pour tuer quelques zigues, et il survit à tout. L’humour potache et gore de Keith Giffen n’est jamais aussi bien servi que par le dessin crasseux et enragé de Simon Bisley (Slaine), ces deux là étaient fait pour se rencontrer. À noter donc parmi les recueils disponibles, la rencontre entre Authority et Lobo, ou deux conception de la politique de la massue… Un régal de mauvais goût et de politiquement incorrect, à déguster sans chichis !
Et comme annoncé dans la précédente sélection, n’oubliez pas que nous pouvons commander tout ce que vous voulez, tant que c’est disponible chez l’éditeur original, comics, BD, mais aussi manga ou beaux livres ! Et le fonds se remplit, petit à petit, donc n’hésitez pas à venir jeter un œil de temps à autre…
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