Sherlock Holmes, personnage fictionnel mythique créé par Sir Arthur Conan Doyle, ne cesse d’inspirer divers auteurs : BD, romans policiers, livres jeunesse, films, série télévisée et j’en passe sûrement…
Arrêtons nous un instant sur une de ces nombreuses créations : Sherlock Holmes – Crime Alleys aux éditions Soleil, de Messieurs Cordurié et Nespolino.
Le risque pour ces créateurs qui s’y frotte est clair : faire du déjà-vu. Pire, ne pas réussir à recréer cette ambiance propre à ce détective hors-paire. Il est donc intéressant de définir ici les éléments immanquables de cet univers.
Sherlock Holmes évolue à l’époque victorienne. Il est habillé à la fois de façon élégante et négligée (un bourgeois bohême en quelque sorte…), il ne supporte pas l’oisiveté, pratique le violon et est un féru de la musique. Il a eu une tendance à la cnsommation de drogues et est un être excentrique, dôté d’une mémoire hors norme, d’une ténacité sans nom. Je l’imagine pour ma part assez séduisant mais complexe pour le commun des mortels.
Pour faire simple, je réponds d’emblée à la première question qui pointe . OUI, dans cette BD, toutes ces données sont présentes sans être dénaturées.
Ok, mais le plus, c’est quoi? Parce que sinon c’est comme si de multiples auteurs nous écrivaient une version du petit chaperon rouge sans jamais faire dévorer le loup par l’enfant, aucun intérêt !
Donc le plus, c’est l’aventure elle-même : Sherlock Holmes n’a pas encore officiellement décidé de travailler main dans la main avec Scotland Yard et se contente d’alimenter sa vie « d’artiste » et de débauche (non que l’un et l’autre soient indissociables, entendons-nous bien). Il a eu vaguement vent d’une série de disparitions touchant principalement les intellectuels ou scientifiques reconnus mais n’y attache que peu d’intérêt. Jusqu’au moment où c’est son proche ami, violoniste, qui est victime d’un rapt. Ainsi commence cette nouvelle enquête…
Rythmée, inventive (je n’avais pas deviné le pourquoi de ces enlévements) et au fond et ton victoriens, je trouve que cette BD est une réussite. Et côté illustrations, Alessandro Nespolino opte pour un trait classique, qui a pour avantage de ne point décridibiliser l’histoire.
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