Je n’ai jamais retrouvé la douceur des printemps de Pietra d’Alba, quand l’aube durait tout le jour. Les pierres du village en agrippaient le rose et le passaient à tout ce qui pouvait le refléter, carreaux, métaux, inclusions de mica dans les rocheux, source miraculeuse, jusqu’aux yeux des habitants. Le rose ne s’éteignait que quand le dernier homme s’endormait, car même la nuit tombée il survivait dans le regard qu’un garçon posait parfois sur une fille, sous la lumière des lampions. Le lendemain demain tout recommençait. Pietra d’Alba, pierre d’aube.
Le sculpteur et la fille du Baron
« Veiller sur elle » de Jean-Baptiste Andrea offre une plongée envoûtante dans le début du vingtième siècle. En effet, voici une histoire de destin, d’amour et d’art. L’auteur peint avec soin le récit du sculpteur Mimo. C’est ainsi que ce dernier finira par inverser le voyage de ses parents à Pietra d’Alba. Du coup, confié à un sculpteur médiocre mais alcoolique, Mimo parvient à transcender les enseignements de son père et ses talents innés. Alors, il révélera rapidement ses dons. Sa première création, un hommage touchant à Viola, la fille du baron Orsini, lie ainsi deux destins par une force inexplicable.
Entre les caprices du destin et les tumultes d’une nation en guerre, le récit gagne en intensité avec l’ascension du fascisme. En conséquence les amants se voient imposer des choix cruciaux. La vie passionnée et turbulente, centrée sur l’art et animée par un amour impossible pour Viola, tisse quant à elle une trame envoûtante. Dans cette optique, le roman se dévore avidement. Le texte brille par une écriture superbe et des personnages captivants.
Art, amour et fascisme
L’univers de la sculpture italienne, chargé de l’héritage des maîtres du passé, se dresse en toile de fond magnifique. Avec une précision saisissante, l’auteur dépeint une Italie turbulente. Il plonge ainsi les lecteurs dans l’atelier créatif de Mimo et le cœur même de son art. Par ailleurs, le roman résonne d’une émotion authentique et d’une passion ardente. Andrea capture véritablement l’essence des rêves et des désirs humains.
« Veiller sur elle » résonne alors comme un coup de cœur magistral. Habilement, le récit mêle l’art à l’amour et à l’Histoire. Par la maîtrise d’Andrea pour créer des personnages profonds et attachants, une trame narrative captivante se tisse. À cet égard, ce livre invite assurément les lecteurs à explorer la complexité des choix humains au milieu des tourments de la guerre et de la montée du fascisme. En somme, « Veiller sur elle » se révèle comme une œuvre littéraire enchanteresse, méritant amplement le Prix du Roman Fnac 2023.
Ci-après, un petit florilège du jury :
« Certaines histoires sont magiques, elles nous ensorcellent et ne nous lâchent plus. Celle-ci en fait partie. Une ode à la différence, à la liberté, à la tolérance, à l’amitié. On est happé par ce roman fougueux, intelligent, drôle, tragique, superbement écrit. Difficile de se séparer de ce texte merveilleux. »
Dominique de FNAC Montpellier
« Comme toujours Jean-Baptiste Andrea vise le cœur. Des personnages justes, des destins brisés, des phénix du quotidien qui me cueillent à chaque page. Un roman puissant dans lequel les petits renoncements sculptent les grands destins. À lire sans tarder ! »
Margaux de FNAC Libourne
« Ce roman époustouflant, riche en aventures et en émotions, où la laideur et la beauté s’harmonisent, met en scène des personnages purs aux rêves fous et un trésor soustrait aux yeux du monde dans une Italie désespérée aux mains des fascistes. Un bonheur de lecture qu’on ne voudrait jamais achever. »
Sylvie de FNAC Nice
« Avec ce dernier livre de Jean-Baptiste Andréa, je sais pourquoi j’aime lire : une histoire passionnante et envoûtante, des personnages magnétiques et fascinants, une écriture impeccable pour un hymne à l’Italie, l’amour, la beauté et la liberté. »
Beatrice de FNAC Lyon Part-Dieu
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