Lors de ma première visite en Égypte, dans les années 1980, j’ai été choquée de constater que sur la plupart des affiches publicitaires les mannequins étaient blondes. Au Nigeria, j’ai découvert le phénomène des crèmes éclaircissantes et les ravages permanents qu’elles produisent sur la peau, testament de la façon dont le colorisme affecte l’estime de soi, allant jusqu’au mépris si l’on ne correspond pas à l’idéal de la peau claire. Il y a longtemps, j’ai eu un petit ami nigérian très noir de peau qui me raconta qu’il ne sortait qu’avec des femmes métissées et que j’étais la plus foncée du lot. Il semblait croire que je lui serais reconnaissante du compliment. Avec le recul, je dois le créditer au moins d’une certaine honnêteté. Le recensement de 2011 en Grande-Bretagne a révélé que quarante pour cent des hommes noirs choisissaient des partenaires blanches, négligeant même les Noires les plus claires, qui ont incarné la beauté noire dans le grand jeu du colorisme. Pas étonnant que cela ait créé du ressentiment et des divisions.
Manifesto de Bernardine EVARISTO
Première femme noire à remporter le Booker Prize, en 2019.
Voici une autobiographie unique et inspirante qui nous offre un aperçu de la vie de l’autrice et des valeurs qu’elle défend.
Née en 1959 à Eltham, au Royaume-Uni, Bernardine Evaristo est la première femme noire à remporter le Booker Prize, en 2019.
Son livre est un mélange de récit autobiographique et de conseils de vie, le tout avec une tonalité militante.
Au commencement il y a la description de la famille Evaristo.
Un père nigérian et une mère anglaise, tous deux travaillant dur pour offrir une vie décente à leurs enfants.
Toutefois, Bernardine parle de la difficulté de grandir en tant que fille noire dans une société britannique qui était alors profondément raciste.
Ses parents forment l’archétype du couple Yin-Yang
Grâce à cela, elle a réussi à se forger un sacré caractère.
Résiliente, elle surmonte tous les obstacles.
Elle deviendra une militante pour les droits des femmes et de la communauté noire.
En parallèle, Evaristo aborde la question de l’éducation.
Elle décrit un père qui, en dépit de ses qualités indéniables, était souvent froid et dur avec ses enfants.
En revanche, la mère, elle, était plus affectueuse et posée.
En conséquence, la dualité entre ses parents, qui forment “l’archétype du couple Yin-Yang », a clairement eu un impact sur l’autrice.
N’abandonnez jamais !
Le livre aborde également des questions plus larges, telles que les expériences sexuelles et la recherche de soi.
C’est ainsi que l’autrice aborde également la rigueur de l’écriture et des rituels qui peuvent aider à cultiver une éthique personnelle.
Evaristo décrit comment elle a trouvé sa voie en tant qu’écrivaine.
Elle a fait de sa maison un véritable sanctuaire où elle pouvait écrire, écrire et écrire encore.
La puissance de notre libre-arbitre pour changer les choses.
En fin de compte, « Manifesto » est un livre inspirant qui se veut une leçon pour nous tous.
Il nous incite à rester tenaces et à défendre nos convictions, même face à l’adversité.
Les expériences d’Evaristo nous encouragent à cultiver l’amour pour l’humanité.
À croire en la puissance de notre libre-arbitre pour changer les choses.
En conclusion ce livre est un outil pertinent pour ceux qui cherchent l’inspiration et la force de faire face aux défis de la vie.
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