Le Royaume Désuni de Jonathan COE
« Remous » tome 4
Jonathan Coe nous emmène près de Birmingham, sa ville natale, à la rencontre d’une famille qui, précise-t-il n’est pas la sienne.
Dans son oeuvre prolifique, il situe Royaume Désuni (simplement titré Bournville en anglais) de la manière suivante :
« J’ai conçu ce roman comme une œuvre autonome. Toutefois il fait également partie d’une série de livres vaguement reliés les uns aux autres, et sur laquelle je travaille depuis quelques années sous le titre générique Unrest (soit Trouble ou Remous en français). Voici la liste de ces ouvrages :
Vol. 1 – Expo 58
Vol. 2 – La pluie, avant qu’elle tombe
Vol. 3 – Billy Wilder et moi
Chacun de ces romans fait allusion à Thomas Foley, à sa femme Sylvia et à leurs enfants David et Gill. Je précise qu’il n’y a que dans Expo 58 que Thomas occupe une place centrale. J’espère écrire un jour un dernier livre dans le cadre de cette série. »
Quand Geoffrey Lamb épouse Mary Clarke
C’est ainsi que chacun des sept chapitres réunit la même famille à des dates marquantes entre 1945 et 2020.
En tout premier lieu le 8 mai 1945, Jour de la Victoire. Toute la nation retient son souffle pour écouter Winston Churchill à la radio.
Ensuite, le 2 juin 1953, couronnement de la reine Elisabeth II.
Puis 1966, la Finale de la Coupe du monde : Angleterre contre Allemagne de l’Ouest.
Et ainsi de suite, jusqu’au 75ème anniversaire du jour de la Victoire, en plein Covid-19, en 2020.
Sans oublier les noces de Charles et Diana, la mort de la Princesse, autant de dates à jamais gravées dans la mémoire collective.
Un confinement cruel et injuste
Le génie de l’auteur consiste à nous faire revivre ces événements marquants par le petit bout de la lorgnette.
On accompagne au fil du temps cette famille typiquement atypique et singulière, donc universelle.
Un régal de lecture ou Coe déploie avec aisance tout sa palette de conteur.
Nul ne peut rester indifférent au sort de la matriarche lors du confinement, sans doute les pages les plus émouvantes du roman.
En conclusion, j’ai adoré : j’ai ri, j’ai été ému, bref j’en redemande.
Vivement le 5ème tome !
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