La fille du phare, Annet Schaap
Comment ne pas tomber sous le charme d’une telle couverture ? La réponse ; cela est impossible. Un bleu turquoise où se confondent ciel et océan, une ville portuaire encerclée par des créatures marines effrayantes et au centre, un phare imposant, telle une lune couchée sur l’horizon. Une couverture qui hurle l’étrange, le surnaturel et le mystère à laquelle s’ajoute un titre tout aussi séduisant : La fille du phare. Une invitation à plonger au cœur d’une aventure pleine de surprises.
Tout commence lorsqu’une nuit, le phare sensé guider les bateaux à bon port ne s’allume pas. Prise de panique, Emilia, pourtant chargée de cette mission depuis l’accident de son père, part désespérément à la recherche d’une boite d’allumettes. Mais après avoir bravé vents et marées, tempêtes et obscurité, elle échoue finalement sur le rivage, vaincue par les éléments. En outre, le mal est fait. Pendant la nuit, un bateau a fait naufrage sur les récifs, au plus grand désespoir du père d’Emilia, condamné à la prison pour son manquement. Dès lors, la décision est prise : la jeune fille, pour éponger les dettes de son père et l’éloigner de ses élans de violence, restera désormais au service de la Maison Noire.
Nombreuses sont les histoires murmurées autour de cette étrange demeure dans le village. Certains y racontent qu’un monstre y serait même enfermé et rares sont ceux qui osent s’y aventurer de trop près. La fille du gardien de phare, qui n’a d’autre choix que d’accepter son triste sort, débute alors une nouvelle vie, entourée par les bruits étranges de la maison, les portes fermées à double tour et les non-dits qui résonnent sur les lèvres de ses habitants. Mais Emilia est loin de s’imaginer ce qui l’attend car derrière certains mystères se cachent parfois la détresse et l’incompréhension. Un conte initiatique et une galerie de personnages plus excentriques les uns que les autres où le véritable ennemi n’est autre que le préjugé et la peur de la différence.
La jeune fille du phare se dévoile ainsi petit à petit. Une lecture parfaite pour ce début d’automne où un léger souffle de magie vient parfaire une atmosphère brumeuse à souhait. Le tout bercé par le cri des vagues et le chant des sirènes…
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