J’ai toujours considéré Noël comme une bonne époque: une époque de gentillesse, de pardon, de charité, de joie. A ma connaissance, la seule dans le long calendrier de l’année où tous, hommes et femmes, semblent d’un commun accord ouvrir librement leur cœur fermé et voir, dans les gens qui leur sont inférieurs, de vrais compagnons de voyage sur le chemin du tombeau, et non des êtres d’une autre race, en route vers d’autres buts.
Un Chant de Noël de Charles DICKENS
Un conte moral pour changer les esprits
En tout premier lieu, Charles Dickens avait à cœur d’alléger les souffrances des enfants de la révolution industrielle.
C’est dans ce but qu’il rédigea ce conte de Noël, véritable allégorie sur l’exploitation.
Dans l’espoir d’éveiller la conscience de ses compatriotes, il emploie une forme faussement enfantine où Ebenezer Scrooge tient le rôle principal.
Trois esprits pour une redemption
En effet, rongé par l’avarice , le vieil homme au cœur asséché représente une tournure d’esprit à l’origine de beaucoup de malheur.
En admettant que la recherche du profit est la valeur suprême de toute entreprise, Scrooge est le symptôme d’un mal qu’il faut à tout prix corriger.
Par conséquent il fera trois voyages initiatiques sous l’égide de trois esprits de Noël distincts.
Passé, présent et futur reconciliés
D’abord l’esprit des Noëls passés, où il revisitera des traumatismes de son enfance.
L’esprit le regarda avec bonté. Son doux attouchement, quoiqu’il eût été léger et n’eût duré qu’un instant, avait réveillé la sensibilité du vieillard. Il avait la conscience d’une foule d’odeurs flottant dans l’air, dont chacune était associée avec un millier de pensées, d’espérances, de joies et de préoccupations oubliées depuis longtemps, bien longtemps!
Ensuite, l’esprit du Noël présent où il lui sera donné de voir de près la vie de ses proches.
Enfin, l’esprit des Noëls à venir qui lui infligera une véritable descente aux enfers.
En définitive, c’est lorsqu’il touchera le fond, en proie à une frayeur indicible, qu’il fendra l’armure.
Finalement, Ebenezer Scrooge – comme chaque lecteur, la larme à l’œil – retrouvera la tendresse du cœur.
Le rire, signe de vie retrouvée
C’est ainsi que dans un fou rire contagieux, le vieil homme connaîtra une rédemption que Dickens nous souhaite à toutes et à tous.
Bonne lecture et Joyeux Noël !
Par une heureuse, juste et noble compensation des choses d’ici-bas, si la maladie et le chagrin sont contagieux, il n’y a rien qui le soit plus irrésistiblement aussi que le rire et la bonne humeur.
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