60 ans se sont écoulés sans que le mythe fléchisse
Au commencement, une fillette de père inconnu dont la mère schizophrène ne peut pas s’occuper.
Ensuite, Norma Jeane fut ballottée avant d’épouser, à 16 ans, Jim Dougherty.
Une émancipation précoce par le mariage, en somme.
Une carrière de star façonnée par les Studios
Finalement, l’ascension et la métamorphose de Norma Jeane en Marilyn Monroe, sont légendaires.
Une très riche iconographie en témoigne, hissant une sex-symbol au rang d’icône.
Toutefois, ses deux autres mariages furent des échecs.
Ni Joe di Maggio, ni Arthur Miller, malgré leur notoriété, ne sauront incarner le Prince Charmant tant espéré.
Qui se cache derrière le mythe ?
Il fallait le talent de Joyce Carol Oates pour percer la carapace sous laquelle Norma Jeane se dissimulait.
En d’autres termes, la romancière nous révèle que Marilyn Monroe était un personnage dans lequel sa créatrice se perdra jusqu’au naufrage.
Le génie de la romancière consiste à restituer pour nous, avec une précision hypnotique, ce qui pouvait bien se passer dans la tête de cette blonde-là.
En même temps, Oates nous plonge dans les années 60 et le machisme triomphant d’Hollywood à l’époque, bien avant #MeToo.
Suicide ou règlement de compte, le mystère demeure
Visant toujours plus haut, Marilyn finira par côtoyer les frères Kennedy.
D’une part John, le Président, à qui elle souhaita un bon anniversaire de façon légendaire.
D’autre part Robert, le Procureur Général aux bras longs, à qui certains attribuent l’overdose fatale de l’actrice.
JCO n’exclut aucune piste dans ce roman, véritable chef d’œuvre de la littérature américaine contemporaine.
Parue en 2000, cette biographie romancée vient d’être portée à l’écran avec Ana de Armas dans le rôle principal (sur Netflix dès le 28 septembre).
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