Des réseaux sociaux à la librairie
S’il vous arrive de traîner sur Internet, il est fort probable que « Lore Olympus », avec ses teintes de bleu et de rose si reconnaissables, vous ait déjà été suggéré. Publié pour la première fois en ligne sur la plateforme Webtoon en mars 2018, cela fait maintenant presque quatre ans que la créatrice néo-zélandaise Rachel Smythe publie chaque semaine un nouveau chapitre. Avec 5,5 millions d’abonnés en janvier 2022, « Lore Olympus » est la série la plus lue sur Webtoon. Le tome 1, sorti le 6 janvier 2022 en France, reprend les chapitres 1 à 25 pour un total de 368 pages.
L’adaptation d’un mythe classique
On connaît tous plus ou moins le mythe de Perséphone et d’Hadès : Perséphone, associée comme sa mère Déméter à l’agriculture et à la végétation, est élevée à l’écart de tout et à l’abris de toutes choses qui pourraient lui faire du mal. Un jour, alors que les deux femmes cueillent des fleurs, Perséphone s’éloigne un peu et rencontre par hasard Hadès, maître des Enfers, qui tombe immédiatement sous son charme. Ils tombent alors amoureux (ou, selon les versions, Hadès l’enlève pour faire d’elle son épouse), et Déméter met tout en œuvre pour retrouver sa fille. Une fois retrouvée, Zeus doit décider si Perséphone doit rester aux Enfers ou non (pour simplifier), c’est alors que l’idée d’un compromis lui vient : Perséphone devra vivre huit mois par année sur Terre, la faisant ainsi fleurir et verdoyer, puis quatre mois aux Enfers, ce qui correspond aux mois rudes et froids de la fin de l’automne et de l’hiver.
« Lore Olympus » reprend cette histoire mais la replace dans un contexte moderne (avec des téléphones portables, des voitures et autres) où Perséphone est une jeune fille de 19 ans ayant obtenu l’autorisation de sa mère pour se rendre à une fête organisée par Zeus, au Mont Olympe. Inévitablement, elle y rencontre Hadès, et la série suit alors la naissance de leur histoire d’amour ainsi que les différents états d’âme des divinités et autres nymphes gravitant autour du Mont Olympe. Un feuilleton romantique chez les Dieux grecques, sommes toutes !
Des couleurs inoubliables
Au-delà de raconter une histoire captivante, « Lore Olympus » bénéficie du talent de Smythe, qui rend le tout absolument impossible à poser. Avec son style si particulier et reconnaissable entre mille, l’illustratrice nous emmène dans un monde fait de teintes unies en apparence, mais recelant en réalité une multitude de jeux d’ombre et de lumière, conférant aux personnages une vivacité qui accroche immédiatement les yeux. Les codes couleurs sont simples et cela permet une émotion délicate et réelle : par exemple, comme un merveilleux éclaircissement, le rose de Perséphone illumine les pages se déroulant dans le bleu nuit des Enfers. Pourtant diamétralement opposé à la jeune fille, Hadès, tout en bleu, n’est jamais aussi beau que lorsqu’il est à côté du rose vif de Perséphone.
Vous l’aurez compris, « Lore Olympus » est à lire à tout prix, tant pour ses thèmes touchants et prenants que pour son style de dessin époustoufflant.
Laisser un commentaire