L’Avalanche par Thierry Mertenat
Né à Bienne, grandi dans le Jura, Thierry Mertenat a vécu à Genève près du Musée Voltaire dans le quartier des Délices.
Après une carrière de chroniqueur culturel à la Tribune de Genève, il s’est mué en «fait diversier». C’est à dire qu’il y tient la chronique des chiens écrasés, selon la formule.
Mais sous sa plume, la saga des événements les plus anodins prend une dimension humaine, touchante. Rencontrer pour les écouter et les raconter celles et ceux qui vivent en marge dans la prospère Cité de Calvin, voilà qui fait son bonheur et le nôtre.
D’abord, le chapitre premier. On déambule avec l’auteur dans une ville rendue méconnaissable et déserte par un certain virus, début 2020. On se remémore un confinement si proche mais si lointain à la fois. Comme si on doutait déjà d’avoir traversé collectivement pareille aventure.
Ensuite, on entre petit à petit dans le cercle des intimes. En d’autres termes, l’auteur nous rapproche petit à petit de sa cible. Au chapitre deux on découvre sa famille, ses amis, sa sphère privée. La mort rôde, inflexible et parfois soudaine.
Enfin, au chapitre trois, le drame advient. Un fait divers tragique et cruel fera de l’auteur un orphelin à l’âge tendre de 2 ans et 4 mois. Sa mère, veuve de 24 ans, enterre un mari trentenaire brillant et charismatique, fauché par une avalanche le 14 février 1962.
En conclusion, c’est une missive au père bouleversante que nous offre l’auteur. Un hommage dont toute la force vient de sa sobriété sans affectation ni pathos.
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