Amour-TGV et art-thérapie
Pour commencer, fidèle à la journaliste de la TSR dont j’ai toujours apprécié le sens de l’humour acidulé et intelligent, Martina Chyba signe ici une auto-fiction à la fois drôle et touchante.
En effet, elle décrit parfaitement le gymkhana typique des quinquagénaires divorcées : ados-boulot-bobos (de cœur).
En parallèle, elle accompagne sa mère à l’agonie, pour faire bonne mesure…
Finalement, fraichement initiée aux sites de rencontre par ses collègues trentenaires, elle fait la rencontre d’un homme avec qui elle n’a rien en commun.
Si ce n’est une attraction électrique et vivifiante, s’entend….
Il est peut-être adéquat de mentionner à cet instant de l’histoire qu’au départ, on a bien dit au départ, je cherchais
plutôt un homme qui ne buvait pas, ne fumait pas, végétarien, sportif; travaillant dans un milieu culturel, de gauche, écolo, libre, avec des enfants hors du nid, financièrement à l’aise et pouvant partir à l’autre bout du monde sur un claquement de doigts. Anticlérical serait un atout. Et c’est ainsi que je viens de faire 500 kilomètres pour voir en vrai un homme buveur, fumeur, se débattant avec une maladie pulmonaire sévère et un divorce conflictuel, travaillant dans l’immobilier, se méfiant des féministes, mélangeant le verre, l’alu et le PET avec les déchets ménagers, pronucléaire, coincé par ses enfants petits qui vivaient à 500 kilomètres de Paris et son boulot qui l’obligeait à partir fréquemment en province, et issu d’un milieu catholique suffisamment pratiquant pour repeupler la France avec d’innombrables enfants portant des prénoms issus des Lais de Marie de France. Cerise sur ce gâteau déjà fort calorique, le monsieur se dit très à droite.
Femme blanche, hétéro, cisgenre
Par dessus le marché, elle nous gratifie de sept séances chez son psy (très beau gosse !)
Il l’envoie à chaque fois voir, dans leurs musées respectifs, sept œuvres d’art.
En conséquence, elle a pour mission d’observer chaque pièce en se posant pour seule question “Comment ce que je vois peut-il me donner de la force ?”
Notre plaisir tient au fait que lesdites œuvres figurent bel et bien dans l’ouvrage (ainsi qu’au fil de ce blog).
C’est ainsi que nous pouvons nous adonner au même exercice sans retenue.
Ils ne se marièrent pas et n’eurent pas d’enfants
En conclusion, Martina Chyba sait nous tenir en haleine jusqu’au bout.
Formera-t-elle un couple avec le Parisien ?
Sa sœur arrivera-t-elle à temps pour prendre congé de leur mère ?
J’ai dévoré, happé par une écriture vitaminée et addictive.
En d’autres termes, un plaisir de lecture que je vous recommande et qui mérite de figurer en bonne place sous le sapin de Noël…
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