Rien , en apparence du moins, ne l’avait jamais détournée de sa vocation au bonheur, de sa propension à l’émerveillement. Ni la mort d’Olivier, mon jumeau – nous avions à peine six ans et elle tout juste trente – renversé un dimanche sur une route de campagne par un chauffard.
Ni dix ans plus tard, la chute de cheval, un trotteur dément lancé au triple galop dans la forêt de Rambouillet, qui coûta la vie à son mari, à notre père, et fit d’elle une jeune veuve que rien n’avait préparée à devoir porter, seule, une famille démantibulée
Jérôme Garcin rend hommage à ses chers disparus
Voici une œuvre émouvante qui rend hommage aux proches disparus de l’auteur.
Au commencement, il s’agit d’un récit qui explore le parcours médical de son frère, atteint du syndrome de l’X fragile.
Ensuite, il est question de sa mère, artiste et restauratrice de tableaux réputée.
Enfin, Garcin évoque le décès de sa tante, qui était comme une seconde mère pour lui.
À travers ces portraits, l’auteur rend hommage à ses proches, tout en se questionnant sur son sentiment de culpabilité.
Jérôme Garcin a déjà écrit sur sa famille, notamment sur son frère jumeau, Olivier, mort tragiquement à 6 ans.
Dans un autre ouvrage, il narrait l’accident d’équitation qui tua son père, dans la forêt de Rambouillet.
En effet, il explique qu’écrire sur ses proches disparus, c’est sa façon de les maintenir en vie et de les rendre immortels.
C’est ainsi que dans « Mes fragiles », l’auteur fait preuve de courage en détaillant avec empathie l’enfer que vécut son frère Laurent.
L’orage se rapproche avant le foudroiement
Finalement ce dernier, un artiste atteint de plusieurs co-morbidités et du syndrome de l’X fragile, est décédé du Covid.
En conséquence Garcin évoque avec délicatesse son parcours médical à l’hôpital Pompidou.
Les visites épuisantes, en tenue d’astronaute, Covid oblige.
Il utilise la métaphore de l’orage qui se rapproche avant le foudroiement pour évoquer la mort de son frère.
Ensuite, Jérôme Garcin dresse le portrait de sa mère, une restauratrice de peintures passionnée par l’art italien.
Garcin met en valeur son talent, sa générosité et sa passion pour la musique classique.
À 89 ans, sa mère souffrait le martyre et se sentait abandonnée, même par la religion.
L’auteur suit ses transferts successifs d’hôpitaux, puis dans un établissement spécialisé en soins palliatifs.
Il évoque son dernier hiver et la douleur de la voir partir.
L’écriture comme thérapie pour surmonter la douleur
Enfin, Jérôme Garcin rend hommage à sa tante, qu’il considérait comme sa seconde mère.
Il décrit sans concession les cérémonies d’adieu successives au cimetière de Bray-sur-Seine.
Tout en s’interrogeant sur le bien-fondé d’avoir caché à sa mère le secret de la maladie génétique rare qui affligeait leur famille.
À travers ce livre, l’auteur montre son courage et sa détermination à explorer le parcours de ces défunts si proches .
« Mes fragiles » est une œuvre touchante et poignante écrit dans un style impeccable et dense.
En conclusion, voici un livre qui invite à réfléchir sur la mort et sur la meilleure façon de rendre hommage à ceux qui nous quittent.
En somme, Garcin nous montre que l’écriture peut être une thérapie pour surmonter la douleur de la perte.
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