Mon Coeur Serré Comme une Sardine par Karen Merran
Brahim et Jacob, 8 ans et meilleurs amis du monde
Au commencement, l’action se déroule au Maroc, dans la bourgade côtière de Safi, au printemps 1967.
Jacob, le narrateur, a pour meilleur ami Brahim. Avec l’insouciance de leurs huit ans, leurs vies oscillent entre les parties d’osselets, les chamailleries entre frères et soeurs et les soucis scolaires.
L’un est juif et l’autre musulman, pourtant cela n’a aucune importance. Tous deux sont Marocains par-dessus tout, et unis comme les doigts de la main.
Toutefois, petit à petit, le ciel s’assombrit, les tensions géo-politiques s’accroissent et la guerre menace.
La pensée magique comme solution
En conséquence, la famille de Jacob ne se sent plus en sécurité dans leur propre pays. Dorénavant qu’ils soient Israéliens ou Marocains, les juifs sont considérés comme ennemis.
Le lecteur a pour seul point de vue celui de Jacob qui écoute tout et voit tout avec ses yeux d’enfants. C’est pourquoi l’émotion est à fleur de peau. La naïveté de l’enfance sert de révélateur, en somme.
Un trait de caractère touchant de Jacob : il a la certitude de détenir un super-pouvoir, la pensée magique. Toutefois, il s’y adonne avec des résultats mitigés…
La Guerre de Six-Jours envenime tout
Puis, du 5 au 10 juin 1967 se déroule la Guerre de 6 jours. Le conflit oppose Israël à l’Egypte et, plus largement, au monde arabe.
Réfugiés à Paris
Finalement, ce sera l’exil à Paris, où la famille de Jacob va chercher refuge. Hélas, on n’explique rien au garçonnet. Par la suite, ses contacts épistolaires avec son cher Brahim m’ont « serré le coeur comme un sardine ».
Comme disait Jacques Prévert, « quelle c…, la guerre ! »…
Véritable montagne russe émotionnel – j’ai passé du rire aux larmes, sans oublier la crainte et la colère – ce roman me restera longtemps en mémoire.
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