C’est reparti pour une chronique basée cette fois sur une série aux longs cours que vous avez sans nul doute croisée sur toutes les étagères des librairies (si tant est qu’un rayon adolescent fantastique soit présent évidemment) nommée l’Epouvanteur écris par Joseph Delaney publié aux éditions Bayard.
Mais pourquoi un article me direz-vous ? Eh bien, sonnez hautbois, résonnez musette, le douzième tome est enfin arrivé, son titre ? Alice et l’Epouvanteur, dont vous trouverez la couverture ci-contre.
L’intrigue prend place dans une Angleterre fantasmée. Thomas Ward a douze ans et demi, il est né septième fils d’un septième fils et devient, dans le premier volume, l’apprenti de l’épouvanteur du conté nommé John Gregory. Rare sont les septième fils de septième fils et encore plus rare sont ceux souhaitant épouser la voie menant au titre d’épouvanteur, pourtant ils sont indispensables à l’espèce humaine. Ils sont les seuls remparts contre les ténèbres. Ténèbres prenant les formes par exemple de sorcière, de gobelin, de goule, de vampire, bref de tout un tas de créatures plus sympathiques les unes que les autres. Les épouvanteurs restent malgré tout des êtres humains sans réels pouvoirs, seul leur courage leur permet de mener à bien ce combat permanent.
Vous l’aurez compris l’Epouvanteur est le genre d’histoire à ne pas lire la nuit (comme écris au dos de la jaquette, je n’invente rien), rappelant fortement, dans l’idée, des séries comme chair de poule. En effet, la plupart de l’intrigue se passe dans des catacombes, des caves, des souterrains, en gros plein d’endroit ou personne ne met les pieds de nuit (enfin normalement…).
Ce sentiment d’oppression fort présent dans les premiers tomes disparait petit à petit pour laisser place à un récit (légèrement) plus lumineux et beaucoup plus épique au fur et à mesure de l’avancée de l’intrigue.
En ce qui concerne l’écriture et la narration, le premier tome peut (très franchement) se révéler décevant, mais croyez moi au fil des tomes l’auteur trouve sa voie et son style. Il en vient même dans certains tomes à placer en narrateur exclusif des personnages secondaires voir jamais croisé au fil de l’aventure et ce toujours avec intelligence.
Deux livres hors séries sont également disponible, l’un rassemblant cinq courtes histoires de personnages que vous croiserez au long des volumes et le second contient un bestiaire complet des joyeuses créatures précédemment citées.
L’Epouvanteur est donc une excellente série, facile à lire, bourrée de références mythologiques et doté d’un bestiaire très fourni pouvant ravir un large public.
Dès douze ans.
Laisser un commentaire