L’intrigue débute dans un cadre étrange, plus précisement dans un château, construit autour d’un ancien phare servant de bibliothèque maintenant que l’océan s’est retiré. Claris 12 ans rêve d’être une héroïne, une vraie, pas comme celles que l’on trouve dans les récits d’aventures. Elle préfererait être un Achille ou un Hector au féminin plûtot qu’une Blanche Neige insipide. Elle désire vivre cette vie d’aventure car son frère jumeaux Jad souffre d’un souffle au coeur l’empéchant de pratiquer toute activité physique. Au travers des livres, elle se rendra vite compte que les femmes ne sont pas en reste. Et l’avenir pourrait bien lui réserver quelques surprises et qui sait, Claris deviendra peut-être plus tôt que prévu une grande et flamboyante héroïne !
Cet ouvrage est de ceux qui, dès la première page, les premiers mots, nous transporte, loin, très loin, ailleurs. C’est tout bonnement époustouflant et brillant de maitrise. Derrière chaque mot se cache une réflexion sur la nature, sur notre possible évolution ou encore sur la place du virtuel dans notre société, mais sans jamais, au grand jamais, donner de leçon ni être moralisateur ! (un grand merci !).
Ne me demandez pas de classifier ce titre c’est tout simplement impossible. Vous trouverez de la fantasy, du fantastique, de l’anticipation et de la science-fiction, rien que cela ! Vous trouverez de beaux et nombreux clins d’oeil aux auteurs ou héros de série que nous connaissons, tel Pierre Bottero sous certains aspects de la narration ainsi qu’avec le personnage d’Ewilan , ou encore Philip Pullman en la personne de Lyra.
La construction du récit peux destabiliser par sa lenteur, mais jamais la lenteur n’a été aussi bien rythmée croyez-moi. Pauline Alphen, livre au compte goutte des éléments sur ses personnages, leurs origines, voir même un hypothétique futur. Le même système est mis en place pour la découverte de l’univers, de son passé ainsi que de son présent. Ce qui frustre mais développe également le sentiment inverse, et donne cette envie irrépréssible d’en savoir et d’en découvrir toujours plus. Puis vient la fin du premier tome, fin la plus frustrante qu’il m’ait été donné de lire à ce jour ! Grrr de quoi vous haïr Pauline Alphen, vraiment !
Pour revenir une dernière fois sur l’écriture et l’apparente lenteur, je terminerai par cette citation :
« Lire est un voyage.
On ne peut pas arriver avant d’être parti.
On ne peut pas partir sans avoir envie d’arriver.
Mais: être entre!
Là, réside le vrai délice: le parcours.
La lecture. »
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