Oui, ce titre écrit par Nancy Farmer (auteure américaine) était parut en 2005, mais suite à sa réédition en grand format à l’école des loisirs, je vous propose ma critique.
El Patròn a cent quarante ans et il est l’homme le plus puissant du monde. Il règne sans partage, depuis son luxueux palais décoré de son emblème, le scorpion, sur Opium, ce nouveau pays créé au xxieme siècle, entre le Mexique et les États-Unis, entièrement dédié à la culture du pavot et à l’enrichissement des trafiquants de drogue. Quand il mourra, il emportera dans sa tombe ses richesses mais aussi ses serviteurs, sa maisonnée, comme les pharaons et les anciens rois chaldéens. Mais, pour l’heure, El Patròn n’a pas l’intention de mourir. Il veut vivre neuf vies, comme les chats et les démons. C’est à cela que servent les clones, des réservoirs d’organes jeunes et sains, des presque humains que l’on décérèbre à la naissance. El Patròn est si orgueilleux qu’il a exigé que Mattéo, son clone, fasse exception à la règle et grandisse avec son cerveau. Le problème, c’est que, quand on a un cerveau, on s’en sert.
Pas de fantastique au programme, mais plutôt un récit d’anticipation. Vous l’aurez compris nous sommes dans une de ces fameuses dystopies (pour rappel, la dystopie et l’opposé de l’utopie, pour faire plus simple : un monde sans liberté). Notre personnage central, Matt, passe son enfance dans un espace clos, ou l’ignorance règne en maitre. Rares sont les personnes saines au sein de cet environnement. Si ce n’est Tam Lin (son garde du corps) peu doué pour les activités écrites mais extrêmement précieux pour ses qualités humaines, ou encore Celia, sa nourrice servant également de substitut maternel. Le reste de son entourage est composé de gens malsains, parrains de mafia sans scrupule et sans aucune considération pour autrui. Les enfants de l’entourage n’échappent pas à la règle non plus et sont même, parfois, bien plus vicieux. Et pourtant le personnage central parvient tout de même, parfois aux prix de terribles erreurs, à rester humain (ou à être tout bonnement humain).
Au final, La Maison du Scorpion est une lecture très intéressante aux thèmes multiples, en un seul tome, dès 13ans.
PS : Une suite est prévue pour Janvier 2017.
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