The Coral sont un peu les loosers des années 2000. La faute à Coldplay? un peu… Mais la raison principale du semi-échec (commercial) de ces « sons of Liverpool » tiens aussi de leur faculté à enchaîner les disques qui ne se ressemblent pas. Dur de fixer une identité sur leur musique tant elle évolue. C’est aussi comme ça que dans 30 ans, The Coral sera considéré comme un groupe mythique.
Leur leader, James Skelly, est certes moins conciliant qu’un Chris Martin (Coldplay), mais sa musique est un poil plus recherchée et profonde. Depuis 2002, le groupe a enchaîné les disques: 5 albums tous différents les uns des autres, psyché en 2002, folk en 2003, psychotique en 2004, glacial en 2005… Avec le soutien de Noël Gallagher, qui leur avoue sans détour son addiction (c’est de famille) en leur prêtant son studio, The Coral jouit quand même d’un certain gage de qualité. Ce « Butterfly house » n’est pas un album facile: on sent qu’il a été écrit dans une ambiance à rebrousse-poil. D’abord avec le départ du guitariste principal Bill Ryder-Jones, mais aussi avec cette peur de s’enfermer et de ne plus avancer.
Finalement, leur leader bôrné à souhait s’en sort pas trop mal. Même si elle nécessite plusieurs écoutes, cette nouvelle livraison puise le meilleur de leur déjà riche carrière musicale. « More than a lover », très influencée par la pop 60’s est à deux doigts de nous tirer une larme quand au bout de 3’07 on enchaîne sur « Roving Jewel », bijou mélodique et modèle du genre dans la catégorie brit-pop (la partie guitare y est exceptionnelle). Pause: on a déjà compris que « Butterfly house » apparaîtra dans les archives « Plus grands albums de 2010 ». La suite sonne comme du « La’s » pimenté aux « Mama’s and the Pappa’s ». Chanson n°5, « Butterfly house » est une avalanche de désenchantement et « Two Faces » rappelle le meilleur de Crosby, Stills, Nash and Young. « She’s coming around » sonne comme un road-movie sous la pluie de la Merseyside, une virée à bord d’une Aston Martin Volante qui glisserait sur cette fin d’album psyché aux ambiances claustrophobiques (« Coney Island », « North Parade »). Un bon album qui vieillira comme un bon vin, un peu à l’image de ses géniteurs. On commence à avoir une piste, The Coral serait de l’Indie-pop-psyché-folk? A vous de trancher dans cette univers « peace and love », en épargnant les papillons…
Extraits à écouter ici: The Coral, « More than a lover »
2 Comments
Je suis très dubitatif sur ce que la 3D apportera sur cette génération de console quand on voit le surcroit de puissance que ça demande. M’est avis qu’il faudra attendre la génération d’après pour obtenir quelque chose de correct.
Dans tous les cas pour le moment, chaque fabricant va tenter d’imposer son standard à l’instar du blu-ray/HD DVD et VHS/autre betamax. Perso j’attends de voir ce que cela donnera d’ici la fin de l’année.