On oublie trop souvent l’importance des courts métrages, qu’ils permettent aux jeunes réalisateurs de se constituer un CV, un savoir faire, un carnet d’adresse et souvent une armure contre les obstacles et les désillusions d’un drôle de métier. Parfois les courts métrages contiennent la petite étincelle qui mettra le feu aux poudres quelques années plus tard, ils contiennent les préoccupations et l’esthétique de leurs auteurs, les promesses et les prémices des futurs grands. Pour vous en convaincre allez donc jeter un coup d’œil à The Big Shave plaidoyer contre la guerre du Vietnam que Scorsese réalisa à l’âge de 25 ans, on y découvre son sens du découpage pour le moins incisif, la place prépondérante de la musique et de la violence dans ses films, ou encore Cauchemar blanc réalisé par Mathieu Kassovitz en 1991 dont le thème et l’utilisation du noir et blanc annonce la Haine 4 ans plus tard.
Aujourd’hui je veux vous faire part de mon coup de Cœur qui devrait remporter l’adhésion conjointe des fans de cinéma fantastique et des fans de comics : Ashes to Ashes, un court-métrage non-officiel tourné en 13 jours et postproduit en France entre 2006 et 2008. Le fan film est basé sur le personnage de Batman créé par Bob Kane et sur l’univers graphique de Sin City de Franck Miller sur un scénario original de Samuel Bodin et réalisé par Julien Mokrani & Samuel Bodin.
Pas d’autre commentaire, sachez juste que les deux auteurs sont sur le point de tourner un nouveau court métrage encore plus ambitieux…
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