Chaque lundi, aux alentours de 16h30, votre humble serviteur Florian De La Fnac chronique un manga de son goût : une découverte, un classique ou une curiosité.
Cette semaine : Planètes de Makoto Yukimura, chez Panini Manga.
Réédition attendue de ce manga qui donnait un nouveau souffle à la science-fiction nipponne, lors de sa sortie il y a neuf ans, Planètes se constitue maintenant de deux volumes grand-format qui regroupe l’intégralité de la série. Un format qui se prête parfaitement aux panoramas du vide stellaire qui ponctuent les différentes intrigues.
Récupérateurs de débris spatiaux, Yuri, Fee et Hachimaki forme l’équipage du DS-12, surnommé Toybox. Vieux satellites, morceaux de fusées, fragments de diverses carlingues… ils nettoient l’orbite de la Terre. Petit à petit familiers, ils évoluent ensemble comme des collègues et comme des amis. Personnage central, Hachimaki rêve, lui, d’embarquer dans un vaisseau d’exploration de Jupiter et travaille en attendant d’avoir plus d’expérience.
Comme la majorité des récits de science-fiction, qu’ils soient littéraires ou cinématographiques, Planètes nous ouvre les portes sur un futur pas si différent, où les Hommes restent fidèles à eux-mêmes. Les problématiques contemporaines, sociales et politiques, nous rappelle ainsi facilement celle qui recouvre les unes de nos journaux : attentats, individualisme grimpant, domination du capitalisme, perte des contacts humains, etc. Mais la science-fiction permet aussi de développer des personnages réalistes aux motivations diverses. C’est le cas ici, où chaque membre de l’équipage est là pour des raisons aussi différentes que les horizons d’où il vient. Ayant perdu sa femme dans une collision mortelle entre deux navettes, Yuri cherche un signe de sa femme, un bout de vêtements, un bijou, pour pouvoir faire son deuil. Très colérique, Fee est simplement là pour travailler et nourrir sa famille restée en Floride. Enfin, Hachimaki, veut devenir cosmonaute et acheter un jour son propre vaisseau.
Non sans rappeler Freedom Project de Katsuhiro Otomo et La cité Saturne d’Hisae Iwaoka, Planètes rentre sans mal dans cette tradition de la science-fiction nipponne.
Laisser un commentaire