L’étrange pouvoir de Norman (Paranorman). +12ans (2012). Un film d’animation pour les pas si petits !

J’aurai pu vous parler du dernier Resident Evil qui est, sans aucune surprise, une purge sans nom, des deux nouveaux Catherine Frot qui sont, eux, de forts jolis moments de cinéma ou encore de la splendide résurrection de la saga Universal Soldier, qui ravira les amateurs de métrages d’action qui en ont dans le pantalon ! Mais voilà, tous ces derniers ont été balayés dans mon cœur par un certain « Paranorman » !

On est à Blithe Hollow, une petite ville de Nouvelle-Angleterre, attaquée par des zombies et damnée par la malédiction de la sorcière. Seul un garçon incompris, Norman Babcock, doté du pouvoir de parler avec les morts, est capable d’empêcher la destruction de la ville par le fantôme de cette dernière, pendue plusieurs siècles auparavant.

Les films d’animation ont eu tendance à diminuer ma curiosité ces dernières années car, depuis Dragons et Moi, Moche et Méchant, rien ne m’avait réellement accroché. Ah si, tout de même, les Pirates bons à rien mauvais en tout, sorti en 2012 !

Mais voilà que débarque un petit nouveau nommé « Paranorman » ! Grâce au génie de deux grands de l’animation, Sam Souris City Fell et Chris Coraline Butler (aucun lien avec Gérard), l’aventure va être belle, intrigante, bourrée de rires et de références au cinéma de genre, mais aussi forte en émotions !

On va donc suivre ce jeune garçon qui voit des morts partout, ce qui lui est évidemment peu confortable, cela va sans dire ! Visiblement, malgré ses 11ans, il a appris à ne plus se soucier des moqueries des autres qu’il subit jours après jours. Alors, si le film est avant tout un moment tordant et qui caressera dans le sens du poil tous les fans de films d’horreur tant il est référentiel – j’ai, par exemple, crié de bonheur en entendant la sonnerie de natel de Norman -, il a une patte humaine infiniment marquante et touchante.

En effet, il faut dire que le scénario est si sensible qu’on ressent une part de vécu quant à la réclusion sur soi-même du jeune héros. C’est un phénomène tellement actuel, touchant de plus en plus de gens et qui semble aller en se propageant. En croissant. Car, au-delà des morts vivants et de toutes les touches humoristiques qui sauront par ailleurs vous faire marrer de bon coeur, on ressent la Vie et une grande critique de ce que l’on peut être face à elle, face à la peur de ce que l’on ressent, de ce que l’on rejette, cet inconnu si repoussant qui, de l’effroi et/ou de l’obscur, peut engendrer haine et destruction.

Donc, oui, ce « Paranorman » est plus qu’un simple bon moment animé ! Quel bonheur de vivre et vibrer pour cette aventure trépidante, dotée d’une bande son parfaitement choisie, une touche graphique ultra riche et éveillant notre curiosité à chaque nouveau décor, ainsi qu’une telle facilité à faire s’immerger le spectateur dans son univers. impitoyable !

De plus, il est en liste pour le meilleur métrage animé aux Oscars et, à mon goût, ce prétendant a toutes ses chances de décrocher la fameuse statuette !

Je termine en précisant, s’il est encore nécessaire de le faire que, comme tous les films de ce genre, il faut amplement préférer la haute définition. A savoir aussi qu’il a été réalisé en stop-motion, donc photographié image après image, que les prises de vues en relief ont été réalisées avec une soixantaine de Canon EOS 5D Mark II répartis en cinq équipes travaillant simultanément sur des plateaux séparés. Le making of présent vous montrera avec quel plaisir la production s’est construite et ça fait du bien de voir autant de liberté mise à disposition de passionnés comme ceux qui ont travaillé dur sur ce projet. A découvrir de toute urgence pour prolonger l’expérience !