La Beat Generation à le vent en poupe à l’Hollywood, dernièrement!
Peu de temps après « On the road », adaptation du roman éponyme de Jack Kerouac, parait en dvd « Howl », titre inspiré d’un poème du recueil « Howl and other poems » d’Allen Ginsberg une des figures de proue de ce mouvement.
Pour rappel les « beats », sont un groupe d’amis écrivains(William S. Bourroughs, Neil Cassady et Jack Kerouac) qui dès la fin des années 40 vivent la bohème, parcourant le pays, prônant la liberté sexuelle et toutes formes d’expériences, notamment les drogues.
Ils rejettent en bloc les valeurs communément admises de l’American Way of life(travail/patrie/famille). Leur prose syncopée et percutante est fortement influencée par le jazz, l’argot afro-américain et le parler de la rue.
A sa parution, le poème « Howl » créa le scandale à cause de sa liberté de langage et son contenu affichant ouvertement l’homosexualité de son auteur.
L’éditeur et poète, Lawrence Ferlinghetti, inculpé pour sa publication, sera poursuivi pour obscénité. A l’issue du procès celui-ci sera blanchi de toute accusation.
Cette mise en accusation aura finalement eu pour effet de faire connaître au grand public de manière massive « Howl » et les écrits de Ginsberg.
« HOWL », PAS UN BIOPIC AU SENS CLASSIQUE:
Le procès est l’élément central du film, qui alterne avec une ‘interview de l’écrivain, éléments biographiques(flashbacks en noir blanc), images d’archives ainsi que des séquences animées-très colorées-illustrant les vers de « Howl ».
Les deux rélisateurs du film Epstein et Friedman, sont des habitués du documentaire(« Celluloid Closet » et « The Times of Harvey Milk »), qui traitaient eux aussi déjà de l’homosexualité.
C’est le procès de la liberté d’expression et de l’art auquel nous assistons, la société conservatrice américaine des années 50 n’était pas prête à entendre le message de ce qui allait devenir la contre-culture une décennie plus tard.
A plus de 50 ans de distance, ce qui frappe aussi c’est la force et la modernité du texte de « Howl ». Ecriture spontanée, automatique, qui doit beaucoup à l’improvisation, fulgurance et crudité des images, aussi.
Très actif dans les années 60, Ginsberg, sera une influence et ami un proche de Bob Dylan notamment.
Plus près de nous sa portée sur le travail de Patti Smith est évidente.
AU FINAL:
Un James Franco convainquant dans le rôle(On a échappé a Daniel « Potter » Radcliffe) et l’envie de se plonger dans les écrits de Ginsberg et relire le « Festin Nu » de Burroughs.
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