Le parti-pris assez intéressant de « Jimi, all by my side », est contrairement aux habituels bio-pics, de s’arrêter sur une période définie, plutôt que de traiter l’ensemble de la vie et de l’œuvre d’une personnalité.
En l’occurrence, pour Jimi Hendrix, cela va des années 1966 à 1967 et son concert au Festival de Monterey, qui sera le début de sa (météorique) carrière musicale. Bien sûr, certains éléments biographiques sont évoqués, mais on se concentre sur l’essentiel à savoir la musique de ce génie de la guitare.
Il y a aussi une raison à ce choix: les héritiers de Jimi (sa soeur Janie), n’ayant pas donné leur accord quant à l’utilisation de la musique de Hendrix, le choix s’est donc porté sur les reprises, telles que « Hey Joe », que jouait le génie de Seattle, avant d’accéder au succès…
Tout d’abord, il fallait un acteur à la hauteur du personnage, au même titre qu’un Val Kilmer pour Morrisson dans le film sur les Doors, ou Jamie Foxx dans le cas de « Ray »(Charles). Le chanteur André Benjamin, du groupe rap soul Outkast relève le défi (Lenny Kravitz, qui rêvait du rôle est très fâché et jaloux à l’heure actuelle!).
André est crédible au niveau de son débit et du timbre vocal, le travail sur les mains rend également les parties de guitare assez vraisemblables.
Ce que le long-métrage met aussi en lumière, c’est l’influence d’une femme -en particulier- sur la destinée de Jimi Hendrix. Il s’agit de Linda Keith (Imogen Poots), petite amie de Keith Richards à l’époque, et fille de bonne famille, également mannequin et passionnée de blues. Elle seule a la révélation du talent-à venir-du jeune guitariste. C’est par son entremise que Chas Chandler, bassiste des Animals et manager, décidera d’amener Jimi en Angleterre. Le reste est de l’Histoire!
Voilà par conséquent un film qui frustrera les amateurs de bio-pics musicaux fouillés, mais qui passionnera tous les autres. A bon entendeur!
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