Par une nuit d’orage estival dantesque, de violents coups sont frappés à la porte de Valentine, l’institutrice du village. Sur le perron elle découvre un homme trempé, une fillette endormie dans les bras, brûlante de fièvre. Il lui faut de l’aide. Que Valentine va lui offrir, acceptant spontanément la troublante intrusion. Éric et Anna-Nina, sa fille de 7 ans, pénètrent dans la maison. Ils y resteront le temps que l’enfant se rétablisse.
Il y a des destins que l’on croit tout tracés mais il suffit parfois d’un seul éclair pour les faire basculer. Les chemins de l’existence et du cœur sont imprévisibles…
Dans ce roman, on suit l’histoire d’Eric, papa veuf qui élève sa petite fille Anna-Nina et qui a choisi de fuir la société. Il traverse la vie en roulotte, et ce duo père/fille est tellement fusionnel qu’il ne semble former qu’un. Eric est un papa très attentionné avant d’endosser ensuite le rôle de la mère, de l’ami, de l’instituteur. Un soir de violent orage, alors que la roulotte est complètement amochée et que la petite Anna-Nina lutte contre une forte fièvre, il frappe à la première porte pour demander de l’aide et c’est Valentine, l’institutrice du village qui l’accueille et lui propose de rester le temps que la petite se rétablisse et que la roulotte soit réparée. Valentine ne veut pas d’amour dans sa vie de peur de s’attacher et d’étouffer. Elle vit dans une ferme avec son vieil ami Gustave et s’adonne à tout un tas d’activité : bricolage, poterie, confitures, cuisine, lecture… Anna-Nina, quant à elle, se remet très vite, et c’est alors une nouvelle vie qu’elle découvre. Avec cela, plusieurs envie : se faire des amies de son âge, d’aller à l’école, et surtout être entourée d’une mère.
Le lecteur découvre également une histoire du passé en parallèle. En 1940, Suzanne est torturée par les nazis pour trahir son mari Léon. Un adolescent vient en aide à cette femme enceinte. Reste à savoir où et comment se rejoindront nos deux histoires.
Alors oui, c’est assez banal et remplit de bons sentiments, mais j’ai adoré cela. On trouve les thèmes du deuil, des séquelles du passé, de la reconstruction, de l’amour. J’ai notamment apprécié le message véhiculé par ce livre : avoir peur d’aimer, c’est oublier de vivre et d’être heureux. Après tout, mieux vaut parfois prendre le risque d’aimer, de vivre sa vie à fond, quitte à regretter plus tard.
J’aime énormément la plume d’Agnès Ledig et en particulier les messages qu’elle transmet dans ses romans. Il s’agit souvent de romans tristes et mélancoliques, douloureux aussi, mais ils sont toujours porteur d’espoir pour de futurs bonheurs. En fait, ils sont comme la vie, tout simplement.
Laisser un commentaire