Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler d’un livre en rapport avec notre cher bruit rythmé(le rock) et largement illustré de magnifiques photos noir-blanc(pas moins d’une dizaine de photographes dont Yves Leresche).
Dis papy, c’était quoi La Dolce Vita, au juste, se demandent les plus jeunes d’entre vous?
D’abord, un film du grand Federico Fellini, « La dolce Vita » fut par la suite le nom d’un club de rock, sis à Lausanne au 30 Rue Docteur César Roux et à la renommée quasi mondiale à l’époque, soit de 1985 à 1999.
Inspiré par l’exemple de Zürich, « Lôzane bouge » fait descendre dans la rue les jeunes, mécontents, du manque de lieux et du peu de soutien pour le rock.
La Dolce Vita, naît à l’instigation de trois amis fans de rock: Marc Ridet, Blaise Duc et Mandrax , alias Stephan Kohler, anciens inconditionnels de l’éphémère Cabaret Cabaret Orwell, qui vont avec quelques subsides obtenus auprès de la municipalité Lausanne se lancer dans l’aventure.
Une programmation de malades…
Quand on compulse le bouquin, on se dit que rétrospectivement les noctambules assidus de ce club on eu beaucoup de chance: Alain Bashung, Noir Desir, Les Red Hot Chili Peppers, Sonic Youth, Stefan Eicher, par ailleurs auteur d’un texte de préface, amoureux des lieux, dont il se servira comme base pour sa conquête de la francophonie.
Autre échange fructueux celui de Keith Harring, artiste new-yorkais et ami à qui l’on doit logo et affiches de concerts. Mix & Remix, a également crée de nombreuses affiches et flyers de concert.
Dans le comité fondateur apparaissent également un futur cinéaste: Fernand Melgar et plus cocasse le futur animateur du Kiosque à Musique: Jean-Marc Richard.
Pendant cet âge d’or, La « Doltche » comme on l’appelle affectueusement, est l’endroit branché que tout le monde fréquente: « le meilleur club new yorkais »dixit, Pierre Keller(directeur de L’ECAL).
Très classieux et chic, l’ouvrage, se concentre sur la qualité des photos et des textes. Il est presque « académique » en rien porteur de l’esprit foisonnant, brouillon, « do it yourself », ni de l’esthétique punk, présente entre les murs du mythique club.
Un travail remarquable, dont les auteurs peuvent être fiers!
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