Un pacte avec le diable
Contrairement à ce que vous pourriez croire, la main du diable dont nous allons vous parler n’est pas l’adaptation du film éponyme de l’excellent réalisateur français Maurice Tourneur. Il y a bien une question de diable mais l’histoire a pour base la nouvelle de Robert Louis Stevenson, le diable dans la bouteille.

Une main pas une bouteille
Écrit en 1891, le diable dans la bouteille est l’histoire d’une bouteille renfermant un diable pouvant exaucer tout les vœux de celui qui la possède. Par contre si vous mourrez en possession de la bouteille, votre âme rejoint le diable et ce ne sera pas pour faire du karaoké avec lui. Pour vous en débarrasser, il faut la vendre moins cher que le prix que vous l’avez payé.
Dans cette bande dessinée, c’est une main qui remplace la bouteille. L’échange se fait entre l’auteur de la nouvelle originale Robert Louis Stevenson, devenu riche grâce à cette main et Charles dawson qui pour rappel pour les derniers de la classe, aurait « trouvé » en 1908 le fameux homme de Piltdown (le chaînon manquant). Une innovation originale qui permet aussi au scénariste Rodolphe de parler de la condition, au passage, d’écrivain.
Des vieux de la vieille
Ça fait toujours plaisir de lire une bande dessinée écrite par deux vétérans. Rodolphe a travaillé avec les plus grands.es comme André Juillard, Florence Magnin, Ferrandez ou encore Léo. Anecdote amusante, il a écrit aussi une biographie de Robert Louis Stevenson. Un atout qui lui permet que son histoire flirte avec la réalité. Le concept de l’histoire est ancien, celui de la tentation mais reste toujours indémodable. Après avoir fini Utopie (aussi avec Rodophe), Griffo revient dans un de ces genres privilégiés, l’histoire. Son dessin est toujours aussi précis et sa narration recèle par moment des découpages originaux. L’éditeur Anspach continue à nous proposer des histoires de qualités. Un vrai plaisir !
Laisser un commentaire