Vies volées de Matz & Mayalen Coust chez Rue de sèvres
L’histoire se place en 1998 à Buenos Aires. Avant de débuter le résumé de l’histoire, il faut la placer dans son contexte. Durant les années 1976 à 1983, l’Argentine subissait une dictature militaire et c’est 30 000 opposants au régime qui ont été éliminés. Parmi ceux-ci, il y avait des femmes enceintes dont le ou les bébés étaient replacés à la naissance. Quand aux femmes, elles étaient tuées. Deux frères ont une vie radicalement différente. Santiago est blond, riche et a du succès avec les femmes, Mario est brun, sans un sou et n’a pas le charisme de son frère. Mario décide de demander un test ADN pour lui et son frère car il pense faire partie de ces enfants replacés. Le résultat va bouleverser leurs vies.
Matz de son vrai nom Alexis Nolent est un scénariste rouennais à multi facettes. En plus d’avoir écrit la Bande dessinée « le tueur » avec Luc Jacamon et plus d’une vingtaine de Bandes dessinées dont un XIII Mystery (Félicity Brown), il a participé à l’écriture de franchises de jeux vidéos comme « Splinter cell », « Assassin’s creed » ainsi que « far cry 1 et 2 ». Sans compter, son scénario de la série télévisée « Antigone 34 ».
Mayalen Coust a commencée dans l’illustration d’albums aux éditions du père Castor. Cette native de la Rochelle se lance dans l’adaptation en Bandes dessinées de la série de romans historiques pour la jeunesse « les Colombes du roi Soleil ». Elle a aussi réalisée « Kamarades ». « Vies volées » est sa troisième publications.
Un combat pour des vies arrachées
D’un postulat de départ classique, besoin de recherche de ses racines génétiques, le scénariste Matz aborde un sujet grave avec beaucoup de sensibilité. Cette histoire est un ode à l’amour tant fraternel que maternel. L’expression de ces protagonistes que ce soit corporelle et émotionnelle est une vraie réussite. Ces atrocités qui ont été commises en Argentine sont tout bonnement inhumaines et nous ne pouvons que féliciter le combat non violent de ces grand-mères qui recherchent leur petits fils. Les dessins de Mayalent Gost collent parfaitement à l’histoire.
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