Marie Desplechin est une grande auteure de livres pour jeunes et adolescents. Figure phare de la maison d’édition l’Ecole des Loisirs, elle a à son actif certains gros succès qui ont bercé les jeunes dès les années 90 comme Rude samedi pour Angèle ou Verte. Elle a confirmé, tout au long de ces années de production, son talent pour transporter les jeunes au travers de vies imaginaires et a parfait son style afin de permettre à tous de s’identifier à ses personnages. Et c’est ce fameux cocktail que nous retrouvons sa trilogie : Le journal d’Aurore.
Le journal d’Aurore parait en 2006, le tome 1 tout du moins. Il s’agit d’une trilogie dont les sous-titres vous donne le ton et l’ambiance :
- T.1 : Jamais contente
- T.2 : Toujours fâchée
- T.3 : Rien ne va plus
Ajoutez à cela un humour adolescent aigri et pertinent et vous pourrez humer le cadre…
Ces aventures ont été mises en BD (2 volumes de prévus) aux éditions Rue de Sèvres et illustrées habilement par Agnès Maupré.
Aurore fait partie d’une fratrie de 3…3 filles ! Sa grande sœur, Jessica, presque adulte est rock’n’roll. Un peu rebelle, pas mal indépendante, elle vogue au gré de ses amours et terminera sa route auprès de Vladouch malgré les tentatives de sabordage de ses parents.
Sophie, sa petite sœur (en 6e dans le même collège) est plus dans la catégorie studieuse exaspérante. Bonne en tout, sauf en garçons et en copines, elle reste le meilleur atout de ses parents pour savoir ce qu’il se trame dans la maisonnée.
Et enfin Aurore, notre ado héroïne. Je ne trouve pas mieux que ses propres mots pour la décrire : « Jeune fille seule comme un rat, affligée d’un physique monstrueux et d’une famille ennuyeuse, certainement athée, probablement lesbienne, cherche jeune homme pour l’aimer à la folie… »Impertinente, en guerre perpétuelle, courageuse, elle a pour seule alliée sa meilleure amie Lola. Et pour seul amour… plusieurs en fait ! Contre toutes attentes d’ailleurs l’année sera faste pour elle et ses amourettes, tout autant que pour les conflits familiaux, les luttes idéologiques et les désillusions. Une année d’ado bien remplie en somme !
Et une fois encore, il s’agit d’une adaptation réussie d’un classique de la littérature pour jeune où le trait de crayon renforce les caractères acérés et attachants des personnages. Une réussite !
Laisser un commentaire