Être sorcière et meneuse de loups au moyen-âge
L’auteur Thomas Gilbert fait parti de ses auteurs complets (scenario et dessin) qui peuvent nous surprendre en bien comme en mal dans chacun de leurs albums. Son album Les sorcières de Salem était une vraie réussite, moins le précédent. Qu’en est-il de ce nouvel album ?
Un tueur en série dans une France médiévale
Dans la vallée forestière des Causses du Quercy, la misère domine sous différentes formes. La famine, la surexploitation forestière et la maladie sont le quotidien des habitants. A croire que le malheur en amène d’autres puisque maintenant un tueur en série y sévit. Le cadavre d’enfants sont retrouvés avec la tête fracassé. Les villageois s’orientent vers les superstitions et en particulier les loups. C’est dans ce climat de paranoïa et de haine que va débarquer Brunehilde. Elle est guérisseuse et meneuse de loups. Par la force des évènements, elle devient enquêtrice.
Un très bon Gilbert
Ce récit est une réussite sur plusieurs points. Tout d’abord le dessin. L’auteur allie force et caractère dans son trait. Les pleines pages nous sautent aux yeux avec un réel délice. La mise en page est soignée et colorée. Les expressions des personnages sont vivantes et la couleur des illuminations tranchent bien avec le quotidien sombre et déprimant. Au niveau scénario, l’histoire tient la route et Gilbert arrive à rendre plausible cette histoire sans tomber dans du fantastique classique. Le danger du fanatisme comme dans les sorcières de Salem est présenté mais d’une façon différente. La psychologie des personnages en particulier, bien sûr, de Brunehilde est réussie. Sa vitesse de travail est impressionnante car c’est un récit graphique de 178 pages qu’il nous livre. Vous trouverez d’ailleurs, une mini bibliographie si le sujet vous intéresse comme complément et approfondissement de lecture. Un livre à ranger fièrement dans sa bibliothèque.
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