L’exercice de la biographie en bandes dessinées n’est pas évident. Quand ce sont des personnalités historiques ou très médiatiques, l’adaptation de leurs vies est plus « facile ». Mais qu’en est-il lorsque c’est un écrivain, certes célèbre, mais dont la majorité de la planète pourrait le croiser sans le reconnaître ? Et pourtant il est difficile de dire qu’il n’a rien fait de connu: « Minority report », « Total Recall », « Planète hurlante », « Blade Runner »…
Vous pouvez maintenant tout apprendre sur la vie de Philip K.Dick de façon profonde puisque les auteurs ont décidé de partir comme postulat de départ la fameuse litote « voir défiler sa vie devant ses yeux avant de mourir ». Et c’est une sacré voyage!
Laurent Queyssi est un romancier et dessinateur français. Il a déjà publié comme bandes dessinées aux éditions Soleil « sous les montagnes » et les « carnets secrets du Vatican » (2008). Ils s’occupent aussi des traductions chez Urban comics des Superman et de la série Saga. Récemment il a sorti le nanarnesque « Après la chute » et « Blackline ». Il a également écrit deux romans Neurotwistin’ (Les Moutons électriques, 2006), L’Héritier du chaos (Mango, 2008 )et de nombreuses nouvelles parues dans les revues spécialisées françaises.
Mauro Marchesi a déjà publié en 1999, l’album « Hollywood Bau » avec Francesco Tacconi. Il a illustré beaucoup de livres de jeunesse. « Phil » est son deuxième album recensé en France. En Italie, son pays de naissance, il a déjà publié une dizaine d’album. Son talent, il l’a appris auprès de Vittorio Giardino. Et quand on pense qu’il avait fait des études de comptabilité…
Philip K.Dick fait partie comme Howard Phillips Lovecraft, dont la biographie est aussi éditée chez les rêveurs du monde, de ces auteurs qui ont connu un succès qu’après leur mort. Des génies incompris par la société dans laquelle ils vivaient. Ils étaient bridés et oppressés par celle-ci développant des troubles psychologiques pouvant s’avérer graves pour eux et leur entourage. La mise en scène des auteurs est particulièrement réussie et sera appréciée pour ceux et celles qui connaissent un minimum les ouvrages de Philip K.Dick. La lecture est fluide et passionnante. Le bilan de la vie de K.Dick est sans fioritures et on applaudit sa force de persévérance. Une bibliographie passionnante à ranger entre « Ubik » et « A scanner Darkly » de l’auteur.
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