L’été continuant de faire brûler les peaux autant chroniquer un comics dans lequel l’enfer et plus exactement un démon est un personnage central. Pour savourer le récit du scénariste Jonathan Hickman, il faut se laisser prendre au jeu et ne pas se mettre en porta faux avec les théories du complot.
Tout commence avec le krach boursier de 1929, des personnes se retrouvent. Ils se nomment La Vigie (associé au feu), l’administration ascendante (associé à l’air), La Balance (associé à l’eau) et Le Trône de Pierre (associé à la terre). Ils vénèrent le prince des enfers et de la cupidité, Mammon qui leur confère une toute-puissance financière. Le trône de pierre étant la place la plus risquée puisque c’est la personne qui l’occupe qui doit payer quand Mammon « veut sa part »…
2016, l’inspecteur Théodore Dumas se retrouve à enquêter sur la mort de Daniel Rothschild. Celui-ci a été retrouvé mort dans un appartement dont le propriétaire est la banque Caïna-Krankin. Entre ésotérisme, complots et machinations infernales, l’inspecteur devra garder la tête froide dans une enquête qui peut lui coûter plus que son emploi.
Jonathan Hickman est une personne illustre du monde des comics. On lui doit beaucoup de run intéressant sur les grandes séries Marvel comme les 4 fantastiques, Iron-man, les Ultimates, Avengers et j’en passe. Il a réalisé un grand coup de ménage dans l’univers super-héroïque avec ses amis scénaristes lors de la phase « secrets wars ». Pour les allergiques aux collants et aux décolletés plongeants, il est aussi l’auteur de série comme Pax Romana ou encore le très bon Manhattan Project dont le tome 2 sort bientôt.
Le dessinateur Coker Tomm est resté graver pour beaucoup de fans avec le sublime Punisher Max et le Daredevil Noir. Il participe aux scénarios de film et de séries télévisées quand il ne réalise pas lui-même des courts-métrages. Sa mise en scène est forcément très scénique et percutante.
Urban continue d’éditer des petites perles dans sa collection indépendant. Black Monday Murders, un tome regroupe 4 épisodes et il en est au 8e épisode à l’heure où j’écris ces lignes, est une merveille scénaristique. S’appuyant sur des faits historiques (les krachs boursiers), Jonathan Hickman s’amuse à tisser une mythologique diabolique autour de l’argent et du pouvoir financier. On prend beaucoup de plaisir à suivre ses personnages qui peuvent se révéler antipathiques, mais attachants. L’ambiance est renforcée grâce au graphisme de Tomm Coker qui lui donne une ambiance de film noir et en particulier celui du film de Alan Parker « Angel Heart aux portes de l’enfer », A découvrir d’urgence !
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