Un symbole de courage
Peut-être avez-vous vu le film de Gus Van Sant de 2008, Harvey Milk ? Un film racontant l’histoire d’Harvey Milk, homme politique ouvertement gay et qui fut élu maire de San Francisco. Le livre dont est tiré le film est écrit par un journaliste Randy Shilts et porte le titre de : Le maire de Castro Street. Un homme qui fait partie des premiers à avoir rendu public son homosexualité. Il a aussi écrit And the band played on adapté par HBO en 1993. Mais le sujet de cet ouvrage serait plus proche du film Philadelphia du réalisateur Jonathan Demme sorti en 1993.
La maladie inconnue.
Tout commence avec un coup de fil. Randy Shilts est journaliste et il a enfin été embauché. « Enfin » car quand on se déclare Gay, difficile de trouver un employeur a cette époque. Nous sommes en 1981. Randy Shilts installé dans son bureau à l’écart des autres journalistes, va recevoir un appel téléphonique. C’est Jerry Cox qui a un cancer de la peau, le sarcome de Kaposi. L’hôpital dans lequel il est, semble vouloir cacher cette information au public car voyez-vous, il est gay et cette maladie semble toucher en priorité des personnes homosexuelles. Randy Shilts avec beaucoup d’audace va se battre pour rendre public ce qui sera baptisé plus tard le HIV, le sida.
Une biographie finement menée
Le scénariste de Yekini, Jujitsuffragettes ou encore Géronimo aime nous présenter des personnages peu connus dans le monde de la bande dessinée. Ici, il va nous raconter la découverte du virus du Sida à travers le journaliste Randy Shilts. Une histoire passionnante de bout en bout sur les mécanismes d’une enquête dans un milieu très controversé. Le trait de la dessinatrice Héloïse Chochois est dynamique et très expressif. Elle donne une énergie au combat de cet homme pour faire éclater la vérité. L’utilisation des couleurs est importante pour souligner l’action et la mise en page est dynamique. Une très bonne bande dessinée pour cette fin d’année.
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