Je sais ce que vous allez penser en voyant la couverture, mais non ce n’est pas Sandoval au dessin même si la dessinatrice a déjà collaboré avec lui sur « les échos invisibles ». Renaud Dillies nous raconte l’histoire de Sam qui va voir sa vie bouleversée par une goutte d’eau tombant de son plafond jusque dans sa tasse à café. Rien à voir avec le film horrifique japonais (ou son remake américain) « Dark Water », ici on est dans la poésie et la recherche de soi. Sam va devoir enquêter pour connaître l’origine de cette fuite et va découvrir que son voisin du dessus a fait pousser un jardin dans son appartement. La triste vie de Sam va changer à jamais…
Renaud Dillies fera ses études dans la célèbre Académie des Beaux-Arts de Toumai de Saint-Luc à Toumai. La récompense qu’il obtiendra avec sa bande dessinée « Betty BLues » au festival d’Angoulême confirme qu’il a fait le bon choix de se lancer dans la bande dessinée.
Grazia La Padula est diplômée de l’école internationale de Bande dessinée de Rome. Son prix « Jeunes talents » gagné au festival de la bande dessinée à Angoulême en 2007, lui permet de confirmer aux yeux du public son talent d’expression artistique.
La goutte de trop ?
Vous connaissez tous ce proverbe de la fameuse goutte qui nous fait sortir de nos gonds ? C’est d’ailleurs rarement pour notre bien mais ici, cette goutte va se révéler salvatrice pour notre héros. Un protagoniste attachant écrasé par une société et des envies qui ne lui correspondent pas. Cette fable moderne est bien sûr une parabole sur ces besoins inutiles qu’on se crée et la solitude dans un monde si avide de réseaux sociaux. Renaud Dilles va tout en douceur brosser le portrait de personnes qui vont arriver à sortir de cette société réfractaire aux sentiments. De par ses dessins, Grazia La Padula apporte une touche onirique et de poésie qui ne déplairait à Jean-Pierre jeunet, coréalisateur du film « Delicatessen » et réalisateur du « fabuleux destin d’Amélie Poulain ». Ces personnages sont criant de vérité et c’est vrai qu’il est très déroutant au premier abord, que son style soit si proche de celui de Sandoval mais qu’importe, « Le Jardin d’Hiver » est une formidable histoire à offrir à peut-être, qui sait ? à votre voisin du dessous et au-dessus ?
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