Entrez dans l’univers des esprits, des croyances mythiques et découvrez l’âme de la Mongolie !
Aux confins des steppes, un chaman aux grands pouvoirs nommé Ozbeg perçoit la naissance d’un enfant extraordinaire. Il traverse, guidé par les esprits, les paysages énigmatiques de la Mongolie à la rencontre de ce petit être et trouve la mère en grande souffrance : l’accouchement se complique et la met face à une décision sans appel, mourir ou laisser mourir cette vie nouvelle.
Elle s’empare du couteau d’Ozbeg afin de faire don de sa vie et décide de dévoiler son histoire et son secret.
Elle fut fécondée par un loup bleu, l’esprit du loup, qui usa de ruse pour la séduire. Son peuple considéra qu’elle portait le fils du démon et la rejeta. Mais elle vit en songes que son fils ne sera pas un être du mal, il sera le sauveur de son peuple et de la Mongolie toute entière.
Il portera en lui le salut que tous attendent, il s’appellera Temudjin et devra, tout comme Genghis Khan son ancêtre, honorer un destin plus grand que lui : il unifiera le pays et luttera contre la misère qui l’habite. Il deviendra le Khan.
C’est ainsi que naquit Temudjin, celui qui apportera un avenir nouveau…
Eduqué par Ozbeg qui lui apprit l’histoire et les croyances du peuple mongole, Temudjin devint un grand chaman guerrier. Il s’unit à Ayami, l’esprit de l’arbre et devient le lien entre les morts et les vivants, l’interlocuteur de toutes les âmes.
Ainsi accompagné de sa femme-esprit, de l’âme des morts et d’une grande partie de son peuple, Temudjin suit son destin sans craindre la mort car il sait que s’il agit justement et avec bienveillance, le Khan qu’il aura été dans cette vie se réincarnera dans un monde où vivre sereinement sera à la portée de tous…
Antoine OZANAM, pour le scénario saisissant et Antoine CARRION, pour l’illustration finement poétique, se font ici les voix d’un récit initiatique aux pointes historiques. Ils nous ouvrent les portes de la Mongolie, de ses croyances, de Genghis Khan et nous transmettent le fait que l’histoire et la vie ne sont qu’éternel recommencement.
En parallèle de ce récit initiatique, des questions philosophiques nous interpellent : la fin justifie t’elle les moyens ? Quid de son libre arbitre ?
Si, comme moi, vous aimez ouvrir la première page d’une BD et ne réussir à la lâcher qu’une fois la dernière page lue (et ce malgré les diverses obligations plus ou moins intéressantes que vous devez assumer dans la journée!), n’hésitez pas à vous plonger dans Temudjin !
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