Auteurs de Theatres, la Maison du Loup et Hotel Atlantide chez l’éditeur le tripode, Serge Kliaving est un auteur avec de nombreuses facettes. Il accepte de nous parler un peu de lui pour le blog de la fnac suisse.
Vous avez fait les Arts Plastiques à la Sorbonne, quels souvenirs gardez-vous de cette période ?
Je m’y suis bien amusé, comme c’est le devoir de tout étudiant.Le directeur de l’université disait que même un cheval pouvait décrocher un diplôme en Arts Plastiques.J’ai obtenu tous mes diplômes en suivant les cours depuis le bar d’en face.Je suis allé jusqu’au doctorat, mais j’ai abandonné en cours de route.J’étais trop occupé à exposer mes oeuvres en Europe et aux États Unis.
Vous avez aussi été assistant d’artistes français comme Michel Journiac, avez-vous des anecdotes ?
J’ai été brièvement assistant pour Michel Journiac qui était mon prof à la fac.Brièvement aussi pour Bernar Venet à New York.Et beaucoup plus longtemps pour Anna et Patrick Poirier à Paris.
Je recommande à toute personne qui veut devenir artiste de passer par la case » assistant ».C’est la meilleure école,à condition de tomber sur des gens aussi généreux que ces quatre là.Cela m’a ouvert toutes les portes.J’ai aussi été beaucoup aidé par Olivier Mosset.
Comment vous êtes venu l’idée de caricaturer les personnages de Disney et plus tard les super-héros ?
Pas seulement Mickey ou les super-héros.Je me suis aussi intéressé aux logos des grandes entreprises internationales, à la propagande politique et commerciale, aux comics,etc… Toutes les images qui saturent notre environnement et conditionnent notre pensée.Je les ai manipulées pour leur donner un sens plus subversif, en utilisant un humour assez noir.Ce type d’œuvres était dans l’air du temps dans les années 80/90.
Comment avez-vous proposé vos projets aux maisons d’éditions ?
Je voulais faire de l’illustration.J’ai donc envoyé des dessins à plusieurs maisons d’édition et Le Tripode s’est montré intéressé.Entretemps,je m’étais lancé dans ce qui est devenu mon premier roman graphique: »Hôtel Atlantide ».Lorsqu’il a vu le résultat,Frédéric Martin,le directeur du Tripode,a décidé de le publier.Je lui en serais reconnaissant tout le reste de ma vie.Ensuite,je lui ai apporté les autres livres au rythme d’un tous les deux ans et il a publié « La Maison du Loup » en 2021 et « Théâtres » en 2023.
Votre travail en noir et blanc est magnifique, combien de temps peu prendre la réalisation d’une histoire ?
Je suis assez lent et comme rien ni personne ne m’oblige à aller plus vite, je prend mon temps.Donc,il me faut entre un an et un an et demi pour réaliser un livre.
Dans la maison du loup, vous nous faites découvrir l’envers du décor du chaperon rouge avec l’adage l’homme est un loup pour l’homme, comment vous êtes venu la structure de la narration ?
Je ne fais pas de plan au départ.Quelque-chose me donne l’idée d’un dessin, celui-ci m’inspire un autre dessin et ainsi de suite, jusqu’au dernier et je constate alors avec surprise que j’ai un récit complet que chacun peut interpréter à sa façon.
La Maison du Loup est une histoire complète mais Théâtres est plus une anthologie, quel message vouliez-vous passer dans ce dernier ?
Théâtres est aussi une histoire complète mais il faut un peu de temps pour le découvrir.On doit relier tous les fils épars et faire attention aux signes.Tous mes livres demandent plusieurs lectures.
Mais je n’essaie pas de faire passer un message.Je raconte une histoire et on en retire ce que l’on veut.
Quels sont vos outils pour dessiner ? Comment se passe l’élaboration d’une planche?
Crayon,gomme,plume,encre noire, encre blanche.Je crayonne et j’encre.C’est très simple,vraiment,mais ça peut prendre pas mal de temps.
Si vous vouliez être un personnage de bandes dessinées, lequel choisiriez-vous et pourquoi ?
Je n’ai jamais réfléchi à la question mais disons,comme ça, sur le moment, Corto Maltese,parce qu’il est si bien dessiné.
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