LE coup de cœur de la décennie 2010
Début des années 2010, Masasumi Kakizaki est en pleine phase créative et prépublie Green Blood de 2011 à 2013 dans le Weekly Young Magazine des édtions Kôdansha. La version française nous est proposée par les éditions Ki-oon depuis 2013 jusqu’en 2014.
Après avoir dessiné un drame social (Rainbow) et un manga d’horreur (Hideout), le mangaka s’essaye au western/histoire de gangster. Et c’est la meilleure idée qu’il ait eue car il reste à ce jour, un chef d’œuvre indétrônable.
Wild wild East
À Manhattan à la fin du XIXe siècle, misère, criminalité et prostitution ravagent le quartier de Five Points, immense ghetto où échouent tous les laissés-pour-compte du rêve américain. La pègre, qui a corrompu les autorités, y fait régner sa loi. Au sein de la marée d’immigrants qui transitent par New York jour après jour, le jeune Luke Burns s’efforce de rester honnête et joue les dockers pour survivre.
Il sait, comme tout le monde, que le clan mafieux le plus dangereux de la ville, les Grave Diggers, s’appuie sur des assassins impitoyables pour asseoir son autorité. Mais ce qu’il ignore, c’est que le plus célèbre et le plus redoutable d’entre eux, le Grim Reaper, n’est autre que son frère aîné, Brad.
Résumé de l’éditeur
Du plomb dans le cœur
Ce manga occupe une place toute particulière dans mon cœur. C’est l’une des premières séries que j’ai découvert lors de mon apprentissage de libraire. Je me rappelle m’être pris une sacrée claque de laquelle je ne me suis jamais remis. C’est avec Green Blood que j’ai découvert Masasumi Kakizaki et que j’ai eu encore plus accrocher aux mangas. Voilà l’œuvre mature que je cherchais pour dire aux autres » Vous voyez ! Les mangas ce n’est pas fait que pour les enfants avec des personnages aux yeux disproportionnés et des combats débiles ! ». Alors faites-moi plaisir et réservé une place dans votre bibliothèque pour cette merveille !
Kakizaki sublime ce récit fraternel grâce à ses dessins sans communes mesures. La maestria avec laquelle il pose l’ambiance miteuse du port où vivent les deux frères est saisissante. De même que les scènes de tension dramatique qui mériteraient d’être exposées dans un musée à côté d’un Caravage.
Et comme toujours, les personnages sont fabuleusement bien écrits. Brad le taciturne qui aime son frère plus que tout et qui est prêt à brûler en enfer pour lui. Et Luke qui est la bonté incarnée mais qui connaîtra une remise en question de ses convictions hyper intéressante. Les méchants ne sont pas en reste et on apprend à aimer les détester.
En résumé :
Que vous soyez adepte de western ou non, vous allez adorez Green Blood. Ici, vengeance et fraternité font bon ménage pour vous offrir une œuvre à la fois sauvage et émouvante.
Une chevauchée épique dont vous vous souviendrez longtemps !
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