Une mythologie grand format
Après la gloire d’Héra qui nous narre les aventures d’Ulysse et Tiresias sur le playboy de la Grèce antique, Serge Le Tendre nous raconte avec cette fois l’aide de Frederic Peynet, l’histoire de Pygmalion. Un sujet très intéressant et qui a aussi été traité dans la collection de Luc Ferry, la sagesse des mythes couplé avec Narcisse.
Pygmalion est un sculpteur hors pair. Dégoûtés des Chipriennes en qui il voit tous leurs défauts, ils se consacrent uniquement à la sculpture. Une nuit, il aura une vision et sculptera alors une femme dont il tombera follement amoureux.
Le mythe de Pygmalion est très connu dans le monde artistique. La création d’une œuvre que l’on veut parfaite est très classique chez toutes les personnes de ce milieu. Le scénariste Le Tendre nous propose une version du mythe rafraichissante et assez proche de ce qui a été rapportée par Ovide dans les métamorphoses. Il y ajoute de l’humour et une vision personnelle du mythe. Le personnage principal peut s’avérer désagréable dans sa recherche de la perfection. Cependant, étant animé par un sentiment d’amour véritable, il reste un « modèle » pour les autres personnages.
Le dessin de Peynet est doux et agréable. Contrairement à l’utilisation du sépia pour Hercule et Tiresias par Rossi, Peynet décide d’être plus classique dans ses couleurs. Les design des personnages sont très modernes. La mise en page est aussi très classique ce qui est un peu dommage au vu de l’histoire. Le comics le sculpteur de Mac cloud était justement plus original sur ce point de vue. En conclusion, l’album est intéressant même si la mythologie n’est pas votre hobby. Le tendre a réussi à donner une dimension cinématographique à l’ensemble assez plaisant. Une bande dessinée qui mérite de figurer à côté des deux autres de la même série.
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