Le destin maudit
Avec la collection de la sagesse des mythes de Jean-Luc Ferry, les amateurs de mythologie sont comblés. Nous avions chroniqué Pygmalion et la vierge d’ivoire, le tandem revient avec cette fois une personne dont on ne sait, finalement, peu de chose : Le minotaure. Et ça c’est chouette enfin c’est vache.
Beaucoup de personnes connaissent l’histoire de ce minotaure qui garde le labyrinthe de Minos. Mais qu’en est-il de cet homme mi-homme, mi-taureau. Un homme qui doit sa condition à un roi qui a bafoué sa promesse auprès de Poséidon. Poséidon se vengea du roi en instaurant à la reine, un amour à un taureau. Dédale du construire une vache afin que la reine s’y installe afin que le taureau ait envie d’elle. Je sais dit comme ça, nous avons l’impression d’un plan à la coyote des Looney tunes version hard. Bref, Asterios fut conçu et c’est Dédale qui l’éleva comme un fils. Une éducation en parallèle avec son fils Icare et Ariane.
Serge le tendre va donc explorer cette relation d’un enfant qui est le résultat de la vengeance d’u dieu. Un être entre deux mondes mais sans réelle attache. Cette histoire épaissit le personnage qui n’est plus juste le gardien d’un labyrinthe mais une réelle personne. Un personnage avec des aspirations et des sentiments. Nous n’évitons pas les poncifs de l’enfant puis l’homme repoussant pour le peuple. L’explication de la folie bestiale apparenté à la lune comme pour la lycanthropie est originale. Cependant l’histoire est touchante et va au-delà du simple Mythe. Les dessins de Frédéric Peynet sont toujours aussi précis. Le découpage, la richesse de décors et de l’ambiance sont une réussite. Un beau cadeau pour le sapin !
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