Quand un colis est une petite fille

Un road-movie réaliste

Les westerns dit crépusculaire est un genre très prisé à partir des années 60. Les personnages sont souvent des cow-boys dans un monde qui a changé. Ils n’ont pas réussi à s’adapter à la modernité et vont finir par disparaitre. Ce sont des films aussi plus psychologiques que d’action. Voilà quel genre de récit nous propose deux auteurs Bertrand Galic et Roger Vidal.

La petite fille et le postman de Bertrand Galic et Roger Vidal chez Vents d’ouest

Pas Kevin Costner mais un Indien postier

L’histoire débute en 1906 à San Francisco. Un terrible tremblement de terre ravage la ville. Une catastrophe qui engendre pour la petite Jenny, un drame. Sa mère meurt dans les décombres et c’est son beau-père, Alan, qui va s’en occuper. Celui-ci va se servir du règlement des postes en service pour se débarrasser de sa belle-fille. Il va l’envoyer comme un colis à ses Parents qui, eux, se situe à l’autre bout du pays ! Le facteur, enfin, le postman est un amérindien du nom de Enyeto. Sa mission sera donc de livrer le colis jusqu’à Chicago dans l’illinois. Regardez sur une carte, San Francisco jusqu’à Chicago, c’est long.

Une histoire vraie

C’est ce qui est incroyable dans cette histoire, c’est qu’elle est vraie ! Car comme nous l’explique le dossier en fin d’album, entre 1913 et 1920 de nombreux citoyens en ont profité pour « poster » des bébés et des enfants. L’auteur d’un maillot pour l’Algérie, nous raconte une histoire d’amitié sous forme de road-movie. La fin est surprenante et pourra peut-être laissez perplexe nombre d’entre vous. Le pitch est original et l’aventure est présente. Comme il était mentionné dans l’introduction c’est du western crépusculaire. Le dessin de Roger Vidal, qui avait déjà dessiné pour Bertrand Galic, Fukushima-Chronique d’un accident sans fin, est fin et réussi. Le récit tient la route et vous tiendra en haleine de bout en bout.