Drôle de titre pour une drôle d’histoire
Mushishi a été écrit et dessiné par la géniale Yuki Urushibara. Il a été prépublié de novembre 1999 à août 2008 dans le magazine Monthly Afternoon des éditions Kodansha. La version française est publiée chez Kana de mai 2007 à octobre 2009 pour un total de 10 volumes.
Mais c’est la version anime qui a fait connaître l’œuvre à l’international. Diffusé d’octobre 2005 à juin 2006, la première partie comporte 26 épisodes. Il faudra attendre avril 2014 pour avoir la suite, Mushishi Zoku-shô en 21 épisodes. L’œuvre a également eu droit à un OAV et deux films.
J’ai moi-même découvert l’œuvre à travers sa version anime et le moins que l’on puisse dire, c’est que le dépaysement a été total !
Sortez des sentiers battus
Mushishi n’est pas un manga / anime que l’on peut résumer de manière classique. Il s‘agit d’une succession de tableaux fantastiques avec pour décor, un Japon traditionnel mystique. Nous y suivrons les péripeties Ginko, un spécialiste de créatures que l’on nomme Mushi. Ces dernières sont invisibles au commun des mortels mais leurs pouvoirs ont des conséquences bien réelles sur notre monde et ses habitants. Ginko est l’une des rares personne à être capable de les voir et s’est donné la lourde tâche de maintenir le fragile l’équilibre entre humains et Mushi.
Une étrange et belle singularité
Et c’est la toute la poésie de ce manga : il n’y ni méchants, ni gentils, ni début ni fin. Car la quête de Ginko est éternelle car tant qu’il y aura de la vie, il y aura des Mushi. C’est pour cela que tous les épisodes sont différents et interchangeable. Chaque histoire st unique et n’appelle pas forcément à voir la suite. C’est d’ailleurs la plus grande force et la plus grande faiblesse du manga car cette absence de chronologie et de fil rouge peut perdre certains lecteurs / spectateurs.
Mushishi est une œuvre dans laquelle il faut savoir faire abstractions des normes classiques du récit fin de pouvoir profiter de son pouvoir d’immersion incroyable. Dans la version anime tout cela est renforcé par un rythme très lent et une bande son composé d’instruments traditionnels japonais.
En résumé :
Si vous aimez les longues promenades et laissez vagabonder votre esprit, vous allez adorer vous perdre dans l’univers de Mushishi. L’expérience est très grisante et unique. Les deux versions ont le même pouvoir introspectif et dépaysant. Mais il est vrai que l’anime avec son ambiance sonore est particulièrement immersive.
En tout les cas, vous ne regretterez pas le voyage !
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