Tout commence en 1776, les indépendantistes américains ont besoin d’un drapeau symbolisant les nations unies. La tâche est confiée a Mrs.Betsy. Sa domestique, Angela Brown, décide d’y ajouter un élément caché sous une des étoiles du drapeau. Un symbole rappelant l’esclavage. En 1944,l’époque principale où va se situer l’histoire, un soldat américain noir mobilisé à Douvres va recevoir une lettre de sa sœur, Johanna, dans laquelle elle lui dit qu’elle a trouvé les mémoires d’Angela Brown dans les affaires de sa tante décédée.
Le soldat Lincoln va réussir à convaincre ses supérieurs d’aller, accompagner d’autres soldats afro-américains, chercher ce drapeau qui seraient aux mains de l’ennemi. Ils deviennent des « monument men ».
Le scénariste Yves Sente est connu pour énormément de reprises de séries comme « Thorgal », « Blake et Mortimer », « XIII » mais aussi le thriller catholique « Janitor » avec Boucq et le très bon « vengeance du conte Skarbek » avec Grzegorz Rosinski. Pourtant, cette vocation a débuté qu’en 1999. Avant ce bruxellois a été rédacteur en chef de nombreux journaux. C’est lui qui lancera les collections Signé, Troisième Vague, Troisième degré, Polyptyque, Petits Délires et Portail.
Steve Cuzor est une des preuves vivantes qu’un auteur de bandes dessinées peut posséder plusieurs facettes. Ce rennais a arrêté ces études à 13 ans pour se consacrer a sa passion:le cheval. Fou de rodéo, et de cow-boy, il va s’engouffrer dans ce monde tout en se gardant une porte de sortie avec les Arts Appliquées de Paris. Il débutera sa carrière de dessinateur avec Blackjack en 4 tomes chez Casterman. Son « O’boys » est un vrai bijou en 3 tomes.
Cette histoire de tout de même 176 pages est comme vous avez pu le deviner un pamphlet contre le racisme blanc/noir. D’un postulat de départ maîtrisé, Yves Sente dépeint les conditions des noirs dans l’armée américaine mais aussi forcément aux U.S.A.. Parmis les reproches que je ferais à cette histoire, il y a le côté hollywoodien des situations et peut-être aussi le côté mélodramatique de la fin. Les dessins de Cuzor sont incroyablement fins et détaillés. Il plonge l’histoire dans une ambiance digne des meilleurs films de Raoul Walsh ou Clint Eastwood. Malgré un scénario certes convenu mais efficace, « les 5 branches de coton noir » est une nouvelle perle de la collection « Aire libre ».
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