L’orphelinat maudit
Avec Halloween qui approche, il est temps de vous proposer un petit récit très sympa sur le thème des enfants et cannibalisme. Le décor est planté comme une fourchette dans un steak bien saignant, parlons histoire.
Nous sommes en 1917. Durant le conflit opposant la France à l’Allemagne, rassurez-vous je ne vais pas vous raconter la première guerre mondiale. C’était un conflit moche dans lequel la famine était omniprésente. Deux enfants accompagnent un soldat blessé jusque dans leur orphelinat. Là-bas, il est accueilli par un troisième enfant bien plus grassouillet que les deux précédents. Ils lui servent ce qui sera son dernier repas. Otto n’en peut plus de cette vie qu’il a avec Ophelia sa sœur. Maurice Nurk, fils du directeur de l’orphelinat en revanche, ne se sent pas du tout coupable de cette situation. Otto va alors découvrir qu’ils ne sont pas seuls à vivre dans cette pension. Des étranges poupées lui parlent et vont l’aider. Des poupées sans yeux…
Les yeux perdus est une bande dessinée espagnol qui aurait pu être produite par le réalisateur Guillermo del Toto (Le labyrinthe de pan). L’ambiance poisseuse de ses films étant omniprésente. Le dessinateur Juan Manuel Tumburus avait déjà dessiné Evil Empire en 2 tomes, scénario catastrophe et la planète des singes. Ces titres avaient été traduit en français. Le dessin déjà magnifique est rehaussé par une mise en couleur époustouflante. ça va?Je n’en fais pas trop ? L’ambiance qu’il recrée est oppressante à souhait.
Le scénariste Diego Agrimbau en ajoute une couche avec ses dialogues finement choisies. La traduction de Christilla Vasserot est d’ailleurs particulièrement réussie. Oui, car le récit de chez Dupuis a été initialement publié en espagnol. Bref, l’histoire est simple mais efficace et ces poupées font froids dans le dos. A lire, à côté des poupées en céramique de vos grands parents.
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