Certains diront qu’il s’agit là d’une catégorie sexiste (noooon* je ne dirai pas qui…) et si je suis totalement honnête, c’est très juste. Mais il faut se rendre à l’évidence, le monde la BD apparaît encore pour un grand nombre comme un environnement masculin. Non, ne me contredisez pas, regardez ne serait-ce que la rareté des femmes libraires spécialisées BD, une denrée rare. D’ailleurs, y’a peut-être un business à faire sur ça, qui dit rare dit cher non ? Pardon, je m’égare…
Plus sérieusement, j’ai eu la visite de plusieurs client(e)s souhaitant faire un cadeau et qui, avant de me préciser l’âge ou les goûts, me précise le sexe. J’en conclue que le genre a une grande importance et que ceux qui recherchent une bande-dessinée pour femmes saura trouver dans cette chronique des pistes intéressantes. Attention, tout ce que je vais présenter ici n’est pas unisexe, ce n’est pas non plus une liste exhaustive et enfin, je vais essayer tout de même d’être originale voire culottée (et je vais piquer des idées à mes talentueux collègues blogueurs bien sûr).
1- On commence en douceur avec Les Jours Sucrés(Loic Clément et Anne Montel aux éditions Dargaud)
Un décès, un héritage, un retour aux sources et la découverte d’un monde et d’une époque depuis longtemps oubliée pour notre héroïne : son enfance, la douceur d’une pâtisserie et des sentiments amoureux simples et touchants.
Chronique complète ici.
2- On continue avec une oeuvre instructive : La Différence Invisible (de Jule Dachez et Mademoiselle Caroline aux éditions Delcourt/Mirage)
Une porte moderne et touchante ouverte sur le syndrome d’asperger, autisme peu et mal connu. Une autobiographie d’une jeune femme qui a vu sa vie prendre un sens normal au moment où enfin, elle a su ce qu’elle avait. Une BD créée en partenariat avec Mademoiselle Caroline, blogueuse, scénariste et illustratrice reconnue pour son ton alliant humour et puissance.
Chronique de mon compère Luc ici.
3- On part clairement sur du féminisme non extrême avec Culottées (de Pénélope Bagieu aux éditions Gallimard)
Des portraits de femmes choisies pour leur rôle, leur culot, leur force et leur tactique pour aboutir à leur objectif dans un monde qui est, aujourd’hui encore, emprunt d’inégalités basées sur le sexe. Des destins dessinés et contés par la fougueuse Pénélope Bagieu au ton dynamique et aux illustrations bluffantes par sa maîtrise dans la traduction des émotions.
Chronique complète du compère suscité ici !
4- On aborde le quotidien d’une femme dans Les Gens Honnêtes (de Christian Durieux et Jean-Pierre Gibrat aux éditions Aire Libre)
On distingue le genre, mais finalement, le quotidien d’une femme est similaire au quotidien d’un homme : une ronde constante entre bonnes et mauvaises nouvelles, des décès, des naissances, des maladies, des peurs et des relations. C’est ce que l’on suit dans cette BD, le quotidien d’une famille, le rôle fondamental de la femme aussi comme équilibre d’un groupe. Une chronique douce et triste.
Article précédemment publié ici.
5 – et on termine avec l’antithèse de la femme parfaite, j’ai nommé Maggy Garrisson ! (de Lewis Trondheim et Stéphane Oiry aux éditions Dupuis)
Une série culottée, rythmée et décalée qui nous mène dans les rues de Londres, à la suite d’une jeune détective (propulsée à ce poste pour tout un tas de raisons qui ne sont pas les bonnes) atypique, la langue bien pendue, avec une sacré descente mais qui devient malgré tout, au fil des pages, plutôt sexy !
La suite de cette chronique ici.
*je ne dirai pas qui… mais c’est un chroniqueur BD de choix 😉
Laisser un commentaire