Vous vous promenez régulièrement dans les rayons de votre librairie de proximité, vous chinez, vous flânez, vous lisez les 4e de couverture ou feuilletez les bandes-dessinées et là, vous arrivez forcément aux mêmes conclusions que moi :
1 – Il y a vraiment, décidément, et désespérément très très peu de sorties qui vaillent le coup en bande-dessinée depuis le début d’année.
2 – Et dans le peu de BD potables, il y a la majorité, la grande majorité même, qui est purement et simplement déprimante, sombre, glauque ou perchée (n’ayons pas peur d’appeler un chat un chat).
Bien sûr, tous ces adjectifs ne sous entendent pas que les livres soient forcément mauvais. Mais plombant oui… Et dans le lot, un petit ovni, Les jours sucrés de Loic Clément et Anne Montel.
Ma rencontre avec cette bande dessinée est le genre de rencontre qui m’amuse… Deux de mes homologues françaises ont mis des commentaires sur les réseaux sociaux vantant les mérites et bienfaits de cette nouveauté de chez Dargaud. Aussitôt de retour à la Fnac, je l’emprunte et la feuillette.
1ère impression, pas convaincue, je l’avoue. Le dessin est, à mon sens, tout de même très enfantin et me laisse un arrière-goût de Tom-Tom et Nana. Heureusement, je suis plutôt persévérante (et, plus honteusement, à court de livres) et je commence la lecture des premières pages. Et là, la BD me fait un pied de nez en m’embarquant directement dans l’ambiance de son histoire. Pas une seconde de répit, l’univers est posé et clair, le ton est drôle, les personnages ont de l’ampleur et sont touchants. Et cerise sur le gâteau, ils ont même réussi à ce que je m’identifie à l’héroïne…
L’histoire ? Une jeune trentenaire, Eglantine, apprend le décès de son père avec qui elle avait coupé les ponts depuis l’âge de 8 ans. Et ce père si absent lui lègue sa petite boulangerie-pâtisserie, patrimoine d’un petit village breton, Klervi.
Même si toutes les parcelles de son corps souhaitent rester sur Paris, elle sera tout de même obligée de se rendre dans son village natal pour signer les documents et lancer la vente. Et toutes ces mêmes parcelles vont commencer à s’attacher au lieu, aux odeurs, aux goûts sucrés, aux amis d’enfances, aux histoires d’amour…
Une parenthèse à déguster avant de replonger dans la dureté qui fait vendre…
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