Le bon, la brute et l’usé
Le western crépusculaire est un genre en western. Avec l’arrivée des vélos puis de la voiture bref de l’industrialisation, le Marshall sur son cheval devenait gentiment has been. Dans les personnalités du western qui se sont reconverties, nous pouvons citer Wyatt Earp qui est devenu acteur. Pourquoi je vous raconte tous ça me direz-vous ? C’est la nostalgie des grands anciens qui va motiver le héros de la bande dessinée qui va être chroniqué…
C’est le problème de certains acteurs, ils sont trop collés à leur personnage. Il transforme le réel pour qu’il puisse correspondre à leur fantasme. Le cas de Johnny — Tarzan — Weissmuller qui finit dans un hôpital psychiatrique. Frank n’en est pas encore là, mais presque puisqu’il a tout de même dégainé un colt devant un touriste. Frank joue le Marshall dans un spectacle de woodstone. Et cela depuis 15 ans. Il ne joue pas. Il l’est. Du coup, il est renvoyé et ses collegues en guise de cadeau de départ, lui offre un voyage dans l’ouest. Mais aussi un colt simple action, modèle 1880. Le voilà parti avec des touristes et un rêve à concrétiser.
La collection grand angle nous avait enchantés avec le « Jusqu’au dernier » l’année dernière. Ici on parle de western, mais à notre époque. La quête initiatique de cet acteur dans l’Ouest américain est très bien menée par Benoit Duhamel. Le dessin très expressif nous rappelle celui du dessinateur David Ratte (le voyage des pères, réfugiés climatiques). Bien sûr cette histoire peut plaire plus aux personnes se sentant anachroniques par rapport à leur époque et qui garde une part de rêve. Une histoire en un album touchante qui ravira autant les fans de western que les autres.
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